Les négociations entre la direction et les représentants du personnel navigant commercial d'Air Algérie ont été suspendues. Le syndicat reproche à la compagnie de ne pas avoir réintégré le personnel licencié pour cause de grève.
AFP - Le syndicat du personnel navigant commercial d'Air Algérie a annoncé dimanche la suspension jusqu'à lundi des négociations tout juste entamées avec la direction, le personnel licencié pour cause de grève n'ayant pas été réintégré, en dépit de la promesse du gouvernement.
"Nous nous sommes retirés des négociations après avoir constaté que nos collègues avaient été empêchés de rejoindre leur poste", a déclaré à l'AFP le président du Syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC, autonome) Yassine Hamamouche.
"La direction s'est engagée à remédier à cette situation et les négociations devraient reprendre lundi à 14H00 (13H00 GMT) si toutes les sanctions sont effectivement levées", a-t-il ajouté.
Le personnel s'était mis en grève du 11 au 14 juillet, bloquant tous les vols de la compagnie nationale et provoquant la pagaille dans les aéroports étrangers, notamment français, pour obtenir une revalorisation des salaires et des statuts.
Il avait repris le travail grâce à un accord négocié sans la direction, entre le bureau du Premier ministre Ahmed Ouyahia et le syndicat, qui comprenait la levée des licenciements contre certains grévistes et des négociations sur les revendications salariales et de statut des quelque 900 stewards et hôtesses de l'air.
Le PDG d'Air Algérie Mohamed Salah Boultif s'est déclaré dimanche matin, avant la rencontre, favorable à un compromis, sans hausse salariale, lors des négociations "directes" prévues ce jour avec le personnel navigant commercial.
La compagnie "espère trouver un compromis" sur les revendications des employés, a déclaré M. Boultif à la radio algérienne. Il a assuré disposer "d'une marge de manoeuvre".
Mais il n'est pas favorable à une hausse des salaire supérieure aux 20% déjà accordés à l'ensemble des 9.000 employés. "Je n'irai en aucun cas contre les intérêts de l'entreprise", car on ne peut "traiter de manière corporative" cette question, a-t-il dit.
Le ministère des Transports avait annoncé samedi que des "négociations directes" entre les deux parties devaient commencer dimanche.