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Valse avec Bachar, 11 ans de relations franco-syriennes

En 2008, Bachar al-Assad assistait au défilé du 14-Juillet. Trois ans plus tard, l'ambassade de France en Syrie est attaquée par ses partisans. Retour sur une décennie de tumultueuses relations entre Paris et Damas.

  • 2000. Après avoir été le seul chef d’État occidental à se présenter aux obsèques du père de Bachar al-Assad, Hafez al-Assad, le 10 juin 2000, Jacques Chirac réserve un accueil chaleureux au nouvel homme fort de Damas, qui jouit d’une image de réformateur (voir le diaporama ci-dessous).
  • Février 2005. Après l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri en février 2005, imputé à la Syrie par les proches du défunt, les relations diplomatiques entre la France et le régime de Bachar al-Assad se dégradent considérablement. Dans la foulée, le président français, Jacques Chirac, ami intime de Rafic Hariri, décide de rompre les contacts de haut niveau avec les dirigeants syriens.
     
  • Mai 2008. En restaurant le dialogue avec la Syrie après son élection à la présidence en mai 2008, Nicolas Sarkozy entend sceller la rupture avec la politique arabe de son prédécesseur. Par pragmatisme, le nouveau numéro un français a estimé dès juin 2007 que Bachar al-Assad était un acteur essentiel de la stabilité de la région, à même de débloquer la situation. Une initiative qui n'a jamais été du goût des Américains.
     
  • Juillet 2008. Mis au ban de la communauté internationale, Bachar al-Assad revient par la grande porte en 2008, grâce à Nicolas Sarkozy, qui l’invite au défilé du 14-Juillet sur les Champs-Élysées. Depuis ce jour, le président syrien est reçu plusieurs fois à Paris. Son dernier passage en France date de décembre 2010. Quant à Nicolas Sarkozy, il se rend à deux reprises en Syrie. Une première fois en septembre 2008 (il s'agit du premier chef d’État occidental à se rendre en Syrie depuis six ans) et une seconde en janvier 2009.