![Valse avec Bachar, 11 ans de relations franco-syriennes Valse avec Bachar, 11 ans de relations franco-syriennes](/data/posts/2022/07/16/1657972540_Valse-avec-Bachar-11-ans-de-relations-franco-syriennes.jpg)
En 2008, Bachar al-Assad assistait au défilé du 14-Juillet. Trois ans plus tard, l'ambassade de France en Syrie est attaquée par ses partisans. Retour sur une décennie de tumultueuses relations entre Paris et Damas.
- 2000. Après avoir été le seul chef d’État occidental à se présenter aux obsèques du père de Bachar al-Assad, Hafez al-Assad, le 10 juin 2000, Jacques Chirac réserve un accueil chaleureux au nouvel homme fort de Damas, qui jouit d’une image de réformateur (voir le diaporama ci-dessous).
- Février 2005. Après l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri en février 2005, imputé à la Syrie par les proches du défunt, les relations diplomatiques entre la France et le régime de Bachar al-Assad se dégradent considérablement. Dans la foulée, le président français, Jacques Chirac, ami intime de Rafic Hariri, décide de rompre les contacts de haut niveau avec les dirigeants syriens.
- Mai 2008. En restaurant le dialogue avec la Syrie après son élection à la présidence en mai 2008, Nicolas Sarkozy entend sceller la rupture avec la politique arabe de son prédécesseur. Par pragmatisme, le nouveau numéro un français a estimé dès juin 2007 que Bachar al-Assad était un acteur essentiel de la stabilité de la région, à même de débloquer la situation. Une initiative qui n'a jamais été du goût des Américains.
- Juillet 2008. Mis au ban de la communauté internationale, Bachar al-Assad revient par la grande porte en 2008, grâce à Nicolas Sarkozy, qui l’invite au défilé du 14-Juillet sur les Champs-Élysées. Depuis ce jour, le président syrien est reçu plusieurs fois à Paris. Son dernier passage en France date de décembre 2010. Quant à Nicolas Sarkozy, il se rend à deux reprises en Syrie. Une première fois en septembre 2008 (il s'agit du premier chef d’État occidental à se rendre en Syrie depuis six ans) et une seconde en janvier 2009.
- 2011. Le "printemps arabe" change la donne et la France dénonce rapidement la répression des manifestants en Syrie, qui a fait depuis le 15 mars 2011 plus de 1 400 morts parmi les civils et entraîné l'arrestation de plus de 10 000 personnes, selon des ONG syriennes. Pis, Paris, avec Londres, tente en vain d’obtenir du Conseil de sécurité des Nations unies le vote d’une résolution condamnant les massacres de civils.
- Juillet 2011. Le 11 juillet, l'ambassade de France à Damas a été la cible, pour la deuxième fois en deux jours, d'attaques, trois jours après une visite des ambassadeurs français et américain à Hama, principal théâtre de la contestation populaire depuis plus de deux semaines.