Avec seulement sept voix récoltées sur 95, la candidature d’Annecy pour les Jeux olympiques d’hiver 2018 a fini loin derrière celle de Pyeongchang, en Corée du Sud. Retrouvez les réactions des principaux acteurs du projet.
Guy Drut, membre français du CIO et ex-ministre des Sports sur France 2
"C'est la douche froide, la douche glacée. On connaissait la difficulté de la tâche mais on a fait une bonne présentation où chacun a donné le meilleur de soi-même. Mais sept voix... On s'attendait vraiment à mieux que cela. C'était écrit, c'est comme ça. Ce qui nous manque, c'est de choisir le bon moment pour présenter une candidature, de se présenter quand on a de plus grandes chances de gagner. On est parti avec un handicap à cause des Jeux de Sotchi, le CIO considère cette ville en Europe. Avec l'alternance des continents, c'était difficile de gagner… Mais des tas de gens du CIO m'ont demandé si on allait poser une candidature pour 2022. Si la décision appartient au président du CIO et au président de la République, il ne faut pas rester sur un échec."
Edgar Grospiron, champion olympique de ski à bosses et ex-président du comité d’organisation d’Annecy-2018 dans le Dauphiné Libéré
"Ce n’est pas une surprise au regard du système que j’ai vu fonctionner de l’intérieur. J’avais tiré la sonnette d’alarme en novembre dernier. On voit le résultat aujourd’hui. Nous devons désormais travailler pour nous construire un socle de voix au sein du CIO. Là, avec sept voix, le système a été mis en échec. Mais je le répète, Pyeongchang a fait de l’excellent travail dans la communication, dans la gestion de ses crises... Avec Annecy, nous avions deux ans d’expérience. Les Sud-Coréens en ont dix."
Charles Beigbeder, président du Groupement d'intérêt public d’Annecy-2018 sur Infosport +
"On avait l'impression que notre message avait été perçu. On est extrêmement déçu, mais nous félicitons Pyeongchang."
Chantal Jouanno, ministre des Sports (AFP)
"C'est dur à encaisser pour le sport français, car il ne mérite pas ça, mais on va apprendre de cette défaite. On n'a sans doute pas suffisamment appris des précédentes défaites. On va clairement débriefer."