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Brûlée vive en 2005, Shérazade réclame une "peine sévère"

Shérazade Belayni, brûlée vive en novembre 2005 par un Pakistanais qu'elle refusait d'épouser, confronte son agresseur lors d'un procès à huis clos devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis.

AFP - Shérazade Belayni, brûlée vive en novembre 2005 par un Pakistanais qu'elle refusait d'épouser, a souhaité mardi "une peine sévère" pour son agresseur, qui ait valeur de "symbole dans le combat contre les violences faites aux femmes".

Shérazade sera confrontée pour la première fois depuis le drame à son agresseur, jugé de mardi à vendredi à huis clos devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis.

"J'attends qu'il soit reconnu coupable et condamné à une peine à la mesure de ce qu'il a fait", a déclaré au Parisien la jeune femme, au premier jour du procès.

Une "peine sévère (...) qui punira une tentative d'assassinat commise dans des conditions atroces (...) serait aussi un symbole dans le combat contre les violences faites aux femmes", a-t-elle estimé.

La jeune fille, dont le corps a été brûlé à 60%, affirme avoir demandé le huis clos pour avoir une explication en face-à-face avec Mushtaq Amer Butt, âgé aujourd'hui de 28 ans.

"Il y a des choses que je veux entendre de lui", "qu'il me dise pourquoi", dit-elle.

Le 13 novembre 2005, à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), Mushtaq Amer Butt avait heurté volontairement la jeune fille avec sa voiture. Il l'avait aspergée d'essence et mit le feu à ses cheveux. Shérazade avait pu être sauvée par des riverains alertés par ses cris.

"Aujourd'hui, je n'ai pas peur", dit-elle. "Je stresse beaucoup mais ce n'est pas de la peur".

La jeune femme, qui travaille à la direction centrale de la police judiciaire, est également vice-présidente de l'association Ni putes, ni soumises.