Coup de théâtre dans l’affaire DSK. Selon le New-York Times, qui cite des sources proches du Parquet les accusations portées contre Dominique Strauss-Kahn sont sur le point de s'effondrer.

"Les enquêteurs ont découvert des failles importantes dans la crédibilité de la femme de chambre", écrit le journal. La femme de chambre qui accuse DSK aurait menti à plusieurs reprises et les procureurs ne croient pas beaucoup ce qu'elle leur a dit sur les circonstances de l'incident pas plus que sur elle-même.

Il y aurait d’abord cette conversation téléphonique, avec un détenu. Dans les 24 heures suivant le 14 mai 2011, elle aurait appelé un homme en prison pour lui demandait ce qu’elle pourrait retirer comme bénéfices d’une plainte contre Dominique Strauss Kahn. Une conversation qui a été enregistrée.

Ce détenu, avec qui elle aurait discuté, a été arrêté en possession de plus de 180 kilos de marijuana. Or cet homme est l’un de ceux qui a effectué plusieurs versements d’argent sur le compte de la jeune femme pour un total de 100 000 dollars au cours des deux dernières années. Elle pourrait donc être liée à trafic de drogue et blanchiment d’argent.

 Elle aurait également menti sur son formulaire de demande d’asile. Elle aurait déclaré aux enquêteurs qu’elle y avait fait mention d’un précédent viol alors que rien de la sorte n’apparaît sur le formulaire. Elle aussi assuré avoir été l'objet de mutilations sexuelles, ce qui ne seraient pas exact non plus. 

Autant d’éléments qui font que désormais les procureurs ne croient plus la plaignante. Or ils avaient beaucoup mis en avant sa personnalité, décrite comme une femme fiable, sans histoire, honnête. Les procureurs auraient donc rencontré jeudi les avocats de Dominique Strauss-Kahn et les parties discuteraient de l'opportunité d'abandonner les accusations.

La presse internationale s’est bien sûr emparé de cette histoire notamment la presse américaine. Le Daily Beast par exemple titre : DSK tiré d’affaire ! Le Daily Beast qui rappelle comme le New-York Times que les analyses d'ADN auraient révélé qu'il y a bel et bien eu relation sexuelle entre la plaignante et l'ex-directeur général du FMI. Mais les avocats de DSK pourraient comme ils l’ont déjà laissé entendre, avancer que la relation était consentie.

Ce vendredi marque aussi les 90 ans du Parti Communiste Chinois. Un évènement différemment relayé par les médias…Pour les médias chinois bien sûr, c’est un grand jour. Party Time, pour le China Daily, le quotidien chinois en langue anglaise, L’heure de la fête. Le quotidien revient sur la visite de Wen Jiabao en Europe en affirmant qu’une nouvelle ère sino-européenne est en train de s’ouvrir. Le chef du gouvernement chinois avait dit sa "confiance dans l'économie européenne et dans l'euro".

Mais la presse internationale s’interroge davantage sur l’avenir du Parti communiste et est beaucoup plus critique. C’est le cas du International Herald Tribune qui publie un édito : Grand parti, mais où est le communisme ? Le quotidien considère que le Parti n’est plus représentatif et n’a plus du tout la confiance de la population. Le parti compte à peine 81 millions membres pour une population d’un 1,34 milliards de personne. Mais n’envisage pas de renoncer au monopole du pouvoir. Et il s’assure de le conserver grâce à un système centralisé par lequel il nomme à tous les échelons les responsables du pays.

D’ailleurs le président chinois lui-même Hu Jintao a admis vendredi que le Parti faisait face à des "difficultés de croissance". Principal problème : la corruption pourrait conduire à une perte de confiance de la population.

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