
Le président du Parti radical a officialisé son "Alliance" des centres lors d'un banquet républicain à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis). Une coalition que l'ancien ministre de l'Écologie entend conduire à la présidentielle de 2012.
AFP - Jean-Louis Borloo a présidé dimanche à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) à l'officialisation de l'"Alliance" des centres, qu'il a présentée comme une "force anti-FN", en réaffirmant sa détermination à la conduire à la présidentielle.
Devant des tablées de militants réunis dans le parc de la mairie d'Epinay pour un banquet républicain, le président du Parti radical s'est montré tout sourire, ravi d'avoir "dépassé les 3.000 personnes".
"L'Alliance est fondée ici à Epinay pour les décennies qui viennent. C'est une force politique alternative entre un PS dépassé par les enjeux du 21e siècle et une UMP qui s'est rétrécie, incapable d'entrer dans l'action", a lancé Jean-Louis Borloo.
"J'en ai marre de la politique de dénonciation de l'autre et de la politique spectacle, nous avons une obligation d'action immédiate et concrète", a-t-il lancé, en présentant l'union des centres comme "la force anti-FN".
"C'est nous la force anti-21 avril, parce qu'on répond aux Français par l'action. Si on laisse s'affronter le vainqueur de la primaire entre énarques socialistes et l'UMP actuelle, je vous garantis qu'on aura un FN au second tour", a-t-il expliqué, en retournant l'argument de ceux qui l'accusent de favoriser une percée de l'extrême droite en divisant la majorité.
Un peu plus tôt, l'un de ses porte-parole, Dominique Paillé, avait taclé la droitisation actuelle de l'UMP. "Si la droite court après Marine Le Pen dans le même couloir, elle ne la dépassera pas", a-t-il lancé.
Les "vrais amis de Nicolas Sarkozy ne sont pas autour de lui, au gouvernement ou à l'UMP", a-t-il ajouté, en évoquant, sans les citer, ceux qui souhaitent sa défaite en 2012 pour mieux servir leur ambition présidentielle en 2017.
A la tribune, les patrons des partis fondateurs de l'Alliance (Parti radical, Gauche moderne, Nouveau Centre et Convention démocrate) ont martelé leurs détermination d'être présents en 2012, invoquant la symbolique d'Epinay, où le PS avait construit son union lors d'un congrès fondateur en 1971.
"Il aura fallu dix ans à François Mitterrand pour aller d'Epinay à la victoire, nous, nous avons dix mois", a dit Jean-Marie Bockel (GM).
"C'est le souffle d'Epinay. 40 ans après Mitterrand et par 40° à l'ombre. Ce souffle a un nom, Jean-Louis Borloo", s'est amusé Hervé de Charette (CD).