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L'Otan nie avoir tué une quinzaine de civils lors d'un raid à Brega

Accusée d'une nouvelle bavure par les médias d'État libyens, l'Otan assure avoir frappé des sites militaires à Brega et n'avoir aucune information concernant des pertes civiles. Plusieurs explosions ont eu lieu à Tripoli en pleine journée ce samedi.

REUTERS - Des frappes de l'Otan ont touché un site utilisé par l'armée de Kadhafi pour entreposer des véhicules et du matériel militaire à Brega, a annoncé samedi l'Alliance Atlantique, et ce bombardement aurait causé la mort de 15 civils selon les médias d'Etat.

L'attaque perpétrée vendredi soir était la seconde en quelques heures dans la ville côtière, située à 200 km au sud-ouest de Benghazi, fief de la rébellion, dans la partie orientale du pays.

La télévision d'Etat libyenne a annoncé qu'une boulangerie et un restaurant avaient été touchés par le bombardement, causant la mort de 15 personnes et en blessant 20 autres. L'agence de presse officielle Jana a également rapporté qu'une autre frappe touchant la même zone avait provoqué la mort de cinq civils un peu plus tôt vendredi.

L'Alliance Atlantique n'a pas confirmé l'information. "Nous n'avons aucune indication de victimes civiles dues à ces frappes", a confié un responsable de l'Otan. "Ce que nous savons, c'est que les immeubles touchés étaient occupés et utilisés par les forces pro-Kadhafi pour attaquer les civils aux alentours d'Ajdabiah. A l'inverse des troupes pro-Kadhafi, nous faisons tout pour éviter de toucher les populations civiles", a-t-il indiqué.

Ajdabiah est située à moins d'une centaine de kilomètres au nord-est de Brega.

L'Otan a reconnu dimanche pour la première fois qu'un de ses raids aériens avait fait des victimes civiles à Tripoli, ce qui a exacerbé des divergences entre Etats membres.

Explosions à Tripoli en pleine journée

A Tripoli, un correspondant de Reuters a entendu quatre explosions dans la capitale libyenne, survolée samedi à deux reprises par des avions de l'Otan. Les explosions semblaient venir de Tadjoura, dans la banlieue Est de la ville. Plusieurs explosions avaient déjà ébranlé Tripoli vendredi soir.

Quatre joueurs de la sélection nationale libyenne de football et de 13 autres figures du football, sont passés dans le camp de la rébellion, selon la BBC. Djouma Gtat, gardien de l'équipe nationale, et Adel ben Issa, entraîneur de l'équipe d'Al Ahly, principal club de Tripoli, ont annoncé leur défection dans les monts du Djebel Nefoussa acquis aux rebelles dans l'Ouest.