Une série d'attaques a frappé la capitale irakienne ce jeudi. Au total, 24 personnes sont décédées. La plus meurtrière d'entre elles, un triple attentat sur un marché du sud de Bagdad, a fait 21 morts.
AFP - Vingt-quatre personnes ont été tuées jeudi dans trois attaques distinctes à Bagdad, dont 21 dans un triple attentat sur un marché du sud de la capitale irakienne et un Américain tué dans une attaque contre un convoi à Bagdad.
"Trois bombes placées dans des charrettes ont explosé à 18H45 (15H45 GMT) sur le marché de Chourta al-Rabia causant la mort de 21 personnes et en blessant 86 autres", a rapporté une source au ministère de l'Intérieur.
"A la veille du week-end (musulman), il y avait une grande affluence sur le marché", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, à Abou Tchir, dans le sud de la ville, deux personnes ont été tuées et dix autres blessées par une voiture piégée garée sur le bord de la route, selon le ministère de l'Intérieur.
Parallèlement, l'ambassade des Etats-Unis a annoncé qu'un entrepreneur américain travaillant pour l'agence d'aide au développement USAID a été tué jeudi et un autre a été blessé dans une "attaque terroriste" dans la capitale.
"Un civil américain qui travaillait sur un projet d'USAID en Irak a été tué dans une attaque terroriste aujourd'hui à Bagdad" a déclaré le porte-parole de la représentation américaine David J. Ranz.
"Trois autres civils ont été blessés dans l'attaque, dont un citoyen américain", a-t-il dit sans donner plus de détails.
Selon des témoins, une bombe a explosé alors que le convoi quittait l'université de Moustansariya, dans le centre de la ville. La victime américaine travaillait avec l'université sur un programme éducatif.
Il s'agit de la troisième attaque contre des étrangers cette semaine. Mercredi, des hommes armés avaient tiré sur une délégation de responsables du secteur pétrolier iranien, blessant deux gardes irakiens mais sans toucher les officiels étrangers.
Par ailleurs, lundi, sept Irakiens avaient été blessés par une bombe qui avait explosé au passage d'une voiture de l'ambassade de France dans le centre de Bagdad.
A Qaiyara, à 280 km au nord de Bagdad, deux militaires ont été tués par une bombe contre leur patrouille et à Baqouba, à 60 km au nord est de Bagdad, quatre policiers sont été blessés également par une bombe, selon la police.
Au moins 57 personnes ont ainsi perdu la vie depuis mardi en Irak, à six mois du retrait total des forces américaines.
La journée de mardi a été la plus violente avec 26 personnes, en grande majorité des policiers, tuées dans un double attentat-suicide qui visait le gouverneur de la province chiite de Diwaniya (centre). L'attaque avait été attribuée par le gouverneur Salem Hussein a "Al-Qaïda et les résidus du parti Baas" interdit depuis 2003.
La violence en Irak est en baisse par rapport aux années 2006 et 2007 mais n'a pas pour autant disparu. Il y a eu 177 morts en mai, selon les chiffres officiels. La majorité des attaques s'opère par le biais de bombes placées sur la bord de la route ou avec des pistolets munis de silencieux.