
Israël a autorisé l'agrandissement d'appartements situés dans le quartier de colonisation juive de Ramat Shlomo, dans la partie annexée de Jérusalem. Une annonce qui coïncide avec la visite de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.
AFP - Le gouvernement israélien a autorisé dimanche l'agrandissement de 2.000 logements dans un quartier de colonisation juif situé dans le secteur oriental annexé de Jérusalem. L'annonce a coïncidé avec une rencontre à Jérusalem entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et la chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton.
"La commission pour la planification et l'urbanisation de Jérusalem a autorisé l'agrandissement de 2.000 logements dans le quartier de Ramat Shlomo", a indiqué un communiqué du ministère de l'Intérieur. "Une chambre supplémentaire pourra être construite dans chacun de ces 2.000 logements. Cela permettra de répondre aux besoins des familles nombreuses souffrant d'un problème de logement dans ce quartier", a ajouté le texte.
Le projet immobilier de Ramat Shlomo à Jérusalem-Est avait provoqué une crise diplomatiques entre Israël et les Etats-Unis en mars 2010 lorsque le gouvernement de Benjamin Netanyahu y avait annoncé la construction de 1.600 logements au milieu d'une visite du vice-président américain Joe Biden.
L'UE critique régulièrement la politique de colonisation israélienne à Jérusalem-Est, rappelant que "les colonies sont illégales au regard du droit international".
Mme Ashton et son homologue israélien Avigdor Lieberman ont constaté leur désaccord sur la possibilité d'un retour aux négociations avec les Palestiniens lors d'une rencontre vendredi à Jérusalem. M. Lieberman a estimé "nulles" les chances d'une reprise des négociations directes avant l'échéance de septembre, date à laquelle les dirigeants palestiniens comptent demander l'adhésion d'un Etat palestinien à l'ONU.
Depuis la conquête en juin 1967 de Jérusalem-Est à majorité arabe (270.000 Palestiniens), Israël y a construit une douzaine de quartiers de colonisation, où vivent plus de 200.000 Israéliens, et a proclamé l'ensemble de la ville sa capitale "éternelle et indivisible".
Cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale, qui considère le secteur oriental de Jérusalem comme un territoire occupé. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.