Avec l’accord possible entre l’actionnaire majoritaire qatari du PSG et l’ex-joueur Leonardo, c’est tout un pan de l’histoire du club qui pourrait renaître. Retour sur une histoire d’amour, qui fut courte mais intense.
Paris et Doha n’ont jamais été si proches. De passage, samedi, dans la capitale qatarie après ses vacances au Brésil, Leonardo aurait, selon les quotidiens L’Equipe et la Gazzetta dello Sport, passé un accord oral avec le prince héritier Tamin bin Hamad Al-Thani, nouvel actionnaire majoritaire du PSG (à 70%), pour occuper le poste de directeur technique du club. Une nouvelle qui a fait l’effet d’une bombe sur les forums du club de la capitale : "Le retour de l'enfant prodige" ; "En ce moment, j'ai l'impression de rêver éveillé. C'est très agréable comme sensation, et vous ?", ou encore "Mon cœur s'emballe, vite mes comprimés !". On l’a bien compris, à Paris, l’actuel entraineur de l’Inter Milan a été bien plus que le joueur d’une saison - plutôt une véritable icône de l'ère "champagne" du club, marquée par ses épopées européennes.
Un adepte du beau jeu
Champion du monde 1994 en dépit de son expulsion en 8e de finale face aux Etats-Unis, Leonardo Nascimento de Araújo part alors tenter sa chance au Japon, aux côtés de son ami Zico. Malgré un titre dès la première année avec les Kashima Antlers (1995), l’aventure tourne court. Le Brésilien veut alors rallier le Vieux Continent. C’est ainsi qu'il rejoint le Paris Saint-Germain en qualité de milieu offensif - au lieu de son poste "habituel" de défenseur latéral gauche. Un pari risqué qui se révèle gagnant pour le Brésilien, qui devient l’idole du Parc des Princes (34 titularisations pour sept buts) aux côtés d’un autre "Auriverde" historique du club, Raï.
Si son court passage en France (la saison 1996/ 1997) n’a été ponctué d’aucun titre, la saison fut historique pour le PSG : une deuxième place en D1, une finale en Coupe des coupes perdue contre le FC Barcelone (0-1) - en raison d’une occasion gâchée par Leonardo en fin de rencontre, diront certains - précédée par une demi-finale (3-0) face au Liverpool FC de Robbie Fowler, avec un but du Brésilien à la clé (voir ci-dessous).
Un départ en grande pompe
Juste avant de quitter la France pour l’AC Milan de Silvio Berlusconi (contre 8,5 millions d’euros), Leonardo marque d’autant plus les esprits qu’il prolonge son contrat le temps de jouer le tour préliminaire de la Ligue des champions pour la saison suivante. Nous sommes au mois d'août 1997, les Parisiens doivent alors rattraper quatre buts de retard au match retour face au Steaua Bucarest. À la pause, le PSG mène déjà 4-0 et s’impose finalement 5-0, grâce notamment à un très grand Leonardo (voir les réactions sur YouTube). Avec de tels souvenirs, on comprend mieux l’excitation des supporters parisiens, pressés de voir le club de leur cœur retrouver son lustre d'antan.