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À l'occasion de la visite officielle de la chancelière allemande à la Maison Blanche, le président américain a assuré Berlin et l'Union européenne (UE) de son soutien dans leur gestion de la crise grecque.

AFP - Le président Barack Obama s'est dit persuadé mardi que l'Union européenne était capable de gérer la crise de la dette grecque, en promettant la solidarité des Etats-Unis face à un dossier "difficile".

M. Obama, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse commune avec la chancelière Angela Merkel à la Maison Blanche, a aussi remarqué que son invitée et lui étaient d'accord sur le fait que le problème de la dette en Europe "ne doit pas faire peser de risque sur la reprise économique mondiale".

La crise de la dette "est une situation difficile, nous le reconnaissons tous. La dette de la Grèce est importante, et (le pays) commence à prendre des mesures difficiles pour améliorer sa situation. Mais ils sont sous la menace des marchés internationaux des capitaux", a remarqué le président américain.

"Et en tant que membres de la zone euro, ils vont sûrement essayer d'avoir recours à d'autres membres de la zone euro pour les aider à trouver un chemin de sortie" de la crise, a ajouté M. Obama.

"Mais je suis certain que grâce à l'impulsion de l'Allemagne, avec d'autres acteurs clé en Europe, (ils) trouveront une façon de faire revenir la Grèce à la croissance, pour que sa dette devienne plus gérable", a-t-il affirmé.

"Toutefois, cela va demander de la patience et du temps, et nous avons promis de coopérer pleinement à travailler à résoudre ces problèmes, tant d'un point de vue bilatéral qu'à travers les institutions financières internationales comme le FMI", a encore dit le président des Etats-Unis.

"Nous avons dit ceci à l'Allemagne et à d'autres pays impliqués : nous serons là pour vous aider. Nous voulons vous soutenir. Nous pensons que la croissance économique dépendra d'une solution responsable à ce problème" grec, a-t-il promis.

"Nous pensons qu'il serait désastreux pour nous d'assister à une spirale incontrôlée de défauts (d'emprunteurs) en Europe, car cela pourrait déclencher un ensemble d'autres événements. Je pense qu'Angela est du même avis", a encore dit M. Obama.

M. Obama a aussi affirmé que lui et la chancelière estimaient que "la situation financière en Europe ne doit pas faire peser de risque sur la reprise économique mondiale".

La Grèce traverse une profonde crise de la dette et son gouvernement tente de faire passer des mesures de rigueur très impopulaires, alors que la tension sociale ne cesse de monter, sous le regard des pays de la zone euro et du FMI qui lui ont prêté 110 milliards d'euros sur trois ans pour éviter une propagation de la crise au reste de l'Union européenne.

Entretemps, le sommet européen prévu les 23 et 24 juin à Bruxelles, précédé d'une réunion des ministres des Finances le 20, doit de nouveau se pencher sur la crise grecque et les discussions porteront surtout sur une éventuelle aide complémentaire accordée au pays.

Mardi la presse allemande faisait état de "résistances" au sein de la zone euro sur le versement de nouvelles aides à la Grèce, et le quotidien Handelsblatt estimait que toute décision sur un deuxième plan d'aide à la Grèce ne pourrait pas intervenir avant l'automne.

Face aux divergences réapparues au sein de l'Europe sur le dossier grec, le FMI a de nouveau mis en garde mardi l'UE, souhaitant une cohésion des pays membres sur la poursuite de l'aide à la Grèce.