![Rafael VI, roi de Roland-Garros Rafael VI, roi de Roland-Garros](/data/posts/2022/07/16/1657966701_Rafael-VI-roi-de-Roland-Garros.jpg)
, envoyé spécial à Roland-Garros – En s'imposant en finale face au Suisse Roger Federer (7-5, 7-6, 5-7, 6-1), le tenant du titre espagnol et numéro un mondial, Rafael Nadal, remporte pour la sixième fois le tournoi de Roland-Garros, égalant le record du Suédois Björn Borg.
Pour paraphraser le footballeur Gary Lineker, Roland-Garros est un tournoi qui oppose au départ 128 joueurs et à la fin c'est Rafael Nadal qui gagne. Roger Federer aurait dû le savoir avant de fouler le court Philippe-Chatrier, ou feintait-il seulement de nier l’évidence. Dimanche, la correction était trop évidente pour qu’il s’agisse de la deuxième hypothèse, car sur le court l’homme du match était espagnol.
À 25 ans, "Rafa" a encore une fois imposé sa loi à Paris pour remporter le titre le plus cher à ses yeux et pour la sixième fois de sa carrière, égalant ainsi le record de Björn Borg datant de 1981. "Je suis honoré de partager ce record avec Borg. On ne peut pas gagner quelque chose de plus spécial que le trophée de Roland-Garros, avoue-t-il en regard la coupe des Mousquetaires posée à ses côtés. Pour moi, cette compétition est la plus chère à mes yeux car elle me permet de savoir si je vais faire une bonne saison ou pas." Contrairement à son titre de 2008, qu’il avait remporté en ne perdant aucun set, celui-ci, l’ogre de Manacor est allé le cherché à la hargne. "Il est d’autant plus appréciable", déclare-t-il.
"Quand on se joue l'un et l'autre, c'est toujours comme cela"
Aguerri par un tournoi rendu difficile par un tirage corsé dès les premiers tours, Nadal a retrouvé son tennis agressif et guerrier en quarts de finale face à son épouvantail, Robin Söderling. Sa demi-finale face à Andy Murray n’était qu’une formalité avant la défense de son titre, qui ne fut, elle, aussi qu’un passage obligé entre lui et le trophée. Car à aucun moment, Roger Federer n'a été en mesure de dominer Nadal, même si, selon le vainqueur, le Suisse fut un homme dangereux durant toute la rencontre.
La plus belle occasion de Federer de renverser le cours de l’histoire aurait pu arriver dans le premier set. Menant 5-2, Federer aurait pu mener une manche à zéro si ce maudit amorti n’avait dévié de quelques millimètres en dehors du court. La physionomie de la rencontre aurait alors pu prendre une toute autre direction. Il n’en fut rien. L’Espagnol revenait au pas de charge défendant chaque point comme un chien affamé. Si le troisième set est à mettre sur le compte du Suisse, jamais Federer n’a réellement été en mesure de dominer cette rencontre, remportée 7-5, 7-6, 5-7, 6-1 par son bourreau.
"J'ai eu des hauts et des bas, alors que 'Rafa' était content de son jeu pendant tout le match. C'est toujours moi qui ai dû décider, dicter le jeu, se rassurait Roger après sa défaite. Quand on se joue l'un et l'autre, c'est toujours comme cela. Nous ne sommes pas inquiets de jouer l'un contre l'autre, nous savons à quoi nous attendre." C'est-à-dire, comme dix-sept fois sur dix-huit, à une victoire de Rafael Nadal.