logo

Jérôme Valcke se défend d'avoir accusé le Qatar de corruption

Le secrétaire général de la Fifa Jérôme Valcke est revenu sur ses propos accusant, dans un courrier électronique, le Qatar de malversations dans le cadre du Mondial-2022 : il évoque un "ton léger", non une accusation formelle.

AFP - Jérôme Valcke, secrétaire général de la Fifa, s'est défendu lundi d'avoir accusé le Qatar d'avoir acheté le Mondial-2022, reconnaissant les propos rapportés, mais se retranchant derrière un "ton plus léger" utilisé dans le mail qui a créé la polémique.

"M. Warner a publié un email que je lui ai envoyé. J'ai peut-être utilisé dans ce mail un ton plus léger, moins formel. Je voulais parler de la puissance financière du Qatar (...) mais je voulais pas faire référence à des achats de voix", s'est défendu M. Valcke dans un communiqué.

L'organisation du Mondial-2022 au Qatar avait réclamé lundi des explications "urgentes" sur des propos qu'aurait tenu le secrétaire général de la Fifa Jérôme Valcke --"les Qataris ont acheté le Mondial-2022"-- selon Jack Warner, vice-président de la Fifa, suspendu le temps d'une enquête interne.

Le comité d'organisation Qatar 2022 dément catégoriquement dans un communiqué toute malversation dans le cadre de l'attribution de la Coupe du Monde-2022 et a saisi des conseils pour considérer "les options" pour se défendre après de tels propos rapportés.

Warner, qui a déjà dénoncé dimanche soir dans un communiqué un "don" de Joseph Blatter de un million de dollars à la Concacaf (Confédération américaine dont Warner est le président) le 3 mai, rapporte aussi un échange qu'il a eu avec le secrétaire général de la Fifa.

Dans cet échange, Jérôme Valcke lui aurait lâché à propos de Mohammed Bin Hammam, Qatari et président de la Confédération asiatique: "Peut-être qu'il pensait qu'il pouvait acheter la Fifa comme ils (les Qataris) ont acheté le Mondial (2022)".

Cette nouvelle polémique survient alors que M. Valcke, qui n'a pas caché dimanche être favorable à une réélection de Joseph Blatter comme président de la Fifa mercredi, subit les foudres de MM. Bin Hammam et Warner, suspendus tous deux le temps d'une enquête interne de la Fifa sur une fraude électorale présumée, alors que M. Blatter a été blanchi dans un volet du dossier.

Bin Hammam, 62 ans, était le seul adversaire à l'élection présidentielle du président sortant Joseph Blatter, 75 ans.

Mais Bin Hammam a annoncé le retrait de sa candidature dans la nuit de samedi à dimanche, avant son audition dimanche après-midi devant le comité d'éthique, qui a prononcé à son encontre une suspension. Bin Hammam a indiqué lundi qu'il allait faire appel de cette suspension.
 

Tags: Qatar, Fifa,