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Le FC Barcelone retrouve le sommet de l’Europe

À Wembley, le FC Barcelone a remporté la finale de la Ligue des Champions face à Manchester United (3-1). Les Catalans, menés par Pep Guardiola, décrochent leur troisième titre européen en cinq ans, le quatrième de leur histoire.

Après 2006 et 2009, le FC Barcelone s’est offert une troisième Ligue des Champions en cinq ans. La quatrième de son histoire. En finale, face à Manchester United, les hommes de Josep Guardiola ont mis du temps avant de forcer la décision mais comme souvent cette saison, ils ont trouvé la faille et ont fini par s’imposer (3-1).

Dans ce remake de la finale 2009, déjà remporté à l’époque par le Barça (2-0), Manchester United a tout tenté, y a longtemps cru, avant de finalment s’incliner devant l’inéluctable.

Même Wayne Rooney, auteur d’un match plein comme tant de fois cette saison, n’a rien pu faire. Face à lui, la virtuosité du milieu de terrain catalan a dicté la mesure d’une finale de haut vol, portée par un Lionel Messi des grands soirs.

Le Ballon d’or 2011, auteur d’un but et de nombreuses percées dans la défense mancunienne, a étalé toute sa classe sur la pelouse de Wembley et justifié son statut de meilleur joueur du monde.

Mais la performance du soliste argentin est à l’image de celle de l’ensemble de l’orchestre catalan : un récital de haute volée, sans fausse note, et qui, plus que jamais, méritait la consécration ultime décrochée ce samedi soir.

Difficile entrée en matière

Comme en 2009, Manchester United est mieux rentré dans le match et a poussé d’entrée la défense du Barça dans ses derniers retranchements.

Rooney, lancé à deux reprises en profondeur, aurait même pu ouvrir le score dès les premiers instants si l’arrière-garde catalane n’avait pas été vigilante (7e, 9e).

Puis, après dix minutes de jeu, le Barça a sorti la tête de l’eau et repris, comme très souvent cette saison, le jeu à son compte. Les 20 minutes suivantes ont été d’une implacable logique.

Au quart d’heure de jeu, Xavi, lancé côté droit par David Villa, parvenait à centrer sur Pedro. L’attaquant espagnol voyait son plat du pied droit mourir à quelques centimètres du poteau gauche de Edwin Van der Sar (15e).

Cinq minutes plus tard, Villa était à deux doigts de faire plier la défense mancunienne. En l’espace d’une minute, le meilleur buteur de l’histoire de la Roja – la sélection espagnole – décochait deux frappes qui obligeaient Van der Sar à se coucher.

Face à un Manchester recroquevillé, l’emprise totale du Barça allait finalement payer. Sur un superbe extérieur de Xavi, Pedro se retrouvait seul à l’entrée de la surface, côté droit. Le jeune international ibérique ne laissait pas passer sa chance une seconde fois et ouvrait le score d’une limpide frappe décroisée du droit (1-0, 28e).

Des Red Devils à réaction

Toute la saison, après avoir ouvert le score, les hommes de Josep Guardiola ont déroulé. Mais à Wembley, ce samedi, le scénario a été tout autre. Manchester, piqué au vif, n’a mis que quelques instants à réagir.

Six minutes plus tard, les Red Devils ont fait parler toute leur puissance pour relancer une finale bien mal engagée. Lancé côté droit, Rooney s’appuyait sur Ryan Giggs, en légère position de hors jeu, pour déchirer le rideau défensif catalan. Après un une-deux bien senti, l’international anglais se retrouvait à l’entrée de la surface, d’où il décochait une frappe foudroyante du droit qui venait se loger dans lucarne de Victor Valdes (1-1, 34e).

Et même si les hommes d’Alex Ferguson se trouvaient nettement revigorés par cette égalisation, c’est le Barça qui allait se procurer la dernière occasion de la première mi-temps.

Messi, au meilleur de sa forme, s’infiltrait dans l’axe et transmettait le cuir à Villa, côté droit. L’ancien Valencian parvenait à remettre le ballon dans les six mètres et Messi était à deux doigts de doubler la mise. Sa déviation, trop peu prononcée, fuyait toutefois le cadre de peu (43e).

Le rouleau compresseur catalan

Au retour des vestiaires, les joueurs du Barça ont lourdement appuyé sur l’accélérateur. Et, comme c’est le cas depuis maintenant plusieurs années, le collectif catalan a agi tel un rouleau compresseur. D’entrée, il a confisqué le ballon.

Cinq minutes après le repos, Messi était en passe de redonner l’avantage aux siens, mais son tir enroulé était écarté en corner par la tête de Valencia (50e).

Un coup de semonce qui allait rapidement trouver écho. Peu avant l’heure de jeu, Messi, étrangement seul aux 25 mètres, trouvait le temps d’armer une somptueuse frappe enroulée du gauche, que Van der Sar ne pouvait qu’accompagner dans ses filets (2-1, 54e).

La suite n’a été qu’un somptueux récital. Face à des Anglais sonnés et évoluant sur courant alternatif, le Barça a brillé. Messi (64e), Dani Alves (65e), Xavi (66e) et Andres Iniesta (67e) ont tous bien failli marquer le but du break, mais c’est finalement Villa qui a scellé le sort du match.

L’Espagnol, peu en réussite ces dernières semaines, était servi par Sergio Busquets aux 18 mètres après un nouveau déboulé de Messi et décochait une lourde frappe qui finissait sa course dans la lucarne gauche de Van der Sar (69e).

Dans les ultimes instants, Manchester United tentait de revenir dans le match, mais les escarmouches des Red Devils ne trouvaient pas la faille.

Le Barça n’a pas paniqué. Il a tenu le ballon, maîtrisé la fin de match, et a logiquement décroché le quatrième titre européen de son histoire. Et, incontestablement, pas l’un des moins glorieux.