, envoyé spécial à Roland-Garros – Grâce à Richard Gasquet, Gaël Monfils et Marion Bartoli qualifiés pour les huitièmes, la France conserve de bonnes chances d'être représentée en deuxième semaine à Roland-Garros. Seul Jo-Wilfried Tsonga reste sur le carreau.
La journée de vendredi aurait pu être presque parfaite pour les Français si Jo-Wilfried Tsonga n’avait pas flanché face au Suisse Stanislas Wawrinka (6-4, 7-6, 6-7, 2-6, 3-6). Pourtant tout commençait bien pour le Manceau qui remporte le premier set, 6-4, et le second au tie-break, 7-6[3]. Mais le tournant du match est intervenu au tie-break du 3e set, remporté par le Suisse, 7-6[5]. Le reste de la confrontation, Jo a eu beau s’accrocher, il a plongé dans le doute et s’est enfoncé petit à petit dans le fond du court défendant tant bien que mal. Il a perdu le 4e set, 6-2, et a laissé glisser le 5e, 6-3.
Pour ses compatriotes, la journée fut plus heureuse. Richard Gasquet, en pleine confiance, a déroulé sur le court Suzanne-Lenglen face au Brésilien Thomaz Bellucci. Celui que l’on nomme volontiers l’héritier de Gustavo Kuerten, n’était pourtant pas un tirage facile pour le Biarrot. Libéré, Gasquet s’est appuyé sur son arme favorite, son revers, le meilleur du circuit selon certains. Au final, il a remporté le match 6-2, 6-3, 3-6, 6-3. Le prochain tour risque d’être un peu plus compliqué face à Novak Djokovic ou Juan Martin Del Potro, qui ont interrompu leur rencontre à un set partout par manque de lumière (6-3, 3-6).
À quelques mètres de là, Gaël Monfils s'est également qualifié pour les huitièmes de finale aux dépens du Belge Steve Darcis. Vainqueur facile en trois sets d’un joueur d’une autre classe, "La Monf’" se concentre déjà sur son prochain adversaire : le n°7 mondial David Ferrer. Avec, cette saison, deux titres - Auckland et Acapulco - et deux finales – toutes deux perdues face à Rafael Nadal – Ferrer est incontestablement le favori de cette rencontre. L'arme de Monfils ? Son imprévisibilité. "Je sais ce qu'il va produire comme jeu. Ma seule interrogation, c'est moi et ce que je vais lui offrir".
Plus de n°1, ni de n°2…
La reine n’est plus. Vive la reine ! Mais laquelle ? Au lendemain de la défaite surprise de Kim Clijsters, aujourd’hui, c’était au tour de Caroline Wozniacki, numéro un mondiale, de sortir du tournoi par la petite porte. On n’avait plus vu les deux têtes de série sorties à ce stade de la compétition dans un tournoi du Grand Chelem depuis 1971… Une bonne nouvelle pour les joueuses encore en lice dont Marion Bartoli, dernière représentante tricolore du tournoi.
Comme en 2007, la Française accède aux huitièmes de finale. Face à Julia Goerges, une joueuse classée 17e mondiale, Marion a joué un tennis très agressif tout vers l’avant. Mais il aura fallu qu’elle perde le premier set avant de se reprendre dans les deux derniers et se défaire d’une adversaire au coup droit lifté très efficace (3-6, 6-2, 6-4). Au prochain tour, elle jouera face Gisèla Dulko, qui a éliminé la finaliste de la dernière édition, Samantha Stosur. Le temps est résolument à la passation de pouvoir.