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Le trafic aérien se normalise en Europe, le volcan baisse en activité

Le nuage de cendres du volcan Grimsvöetn a atteint l'espace aérien allemand, contraignant plusieurs aéroports du pays à la fermeture. Mais les services météorologiques islandais annoncent que l'éruption s'est arrêtée et que le panache disparaît.

AFP - Le trafic aérien reprenait mercredi après-midi dans le nord de l'Allemagne, paralysé plusieurs heures par les cendres crachées par un volcan islandais dont l'activité s'est ensuite calmée, achevant de normaliser la situation en Europe.

KLM annonce la reprise de tous ses vols

L a compagnie aérienne néerlandaise KLM a annoncé mercredi la reprise de tous ses vols, l'éruption du volcan islandais Grimsvoetn semblant terminée. "Actuellement le nuage de cendres volcaniques n'affecte plus aucune de nos destinations. En se fondant sur les dernières informations disponibles (...), tous les vols de KLM vont reprendre aux horaires prévus", a indiqué la compagnie dans un communiqué.

Le Grimsvötn, le volcan le plus actif d'Islande, est entré dans une très violente éruption samedi, mais rapidement son intensité a fortement baissé et les scientifiques islandais ont annoncé en milieu de journée qu'il n'avait eu aucune activité depuis la nuit.

Ils se sont toutefois abstenus jusque-là d'annoncer la fin de l'éruption.

Les deux aéroports de la capitale allemande devaient rouvrir à 12h00 GMT après avoir été fermés pendant trois heures, ont annoncé les autorités de la sécurité aérienne (DFS). L'aéroport de Hambourg, fermé dès l'aube, a rouvert vers 11h00 GMT tout comme celui de Brême.

"Le nuage se déplace vers le nord-est", a précisé le ministre allemand des Transports Peter Ramsauer.

Sept cents vols sur 8.000 devaient être annulés au-dessus de l'Allemagne mercredi, selon l'organisation européenne de la sécurité aérienne Eurocontrol. Mardi environ 500 vols, sur quelque 29.000 programmés, avaient été annulés en Europe.

Les perturbations les plus sévères ont toutefois pu être évitées, les plus grands aéroports du pays, Francfort (ouest) et Munich (sud), qui servent de plate-forme en Europe, n'étant pas touchés.

Dès le milieu de matinée, le ministre des Transports, Peter Ramsauer, avait assuré que la situation devrait s'améliorer dans la journée. "La sécurité prime sur tout mais on peut dire que la situation va s'améliorer dans la journée", avait-il déclaré à la chaîne de

télévision publique ARD.

Il avait indiqué que l'Allemagne était "en bien meilleure posture pour contrôler la situation" que l'an dernier, lorsqu'un autre volcan islandais avait craché des cendres et bloqué des millions de passagers des semaines durant sur tout le continent.

Dans le reste de l'Europe, le trafic devait revenir à la normale alors que la Commission européenne a exclu mardi une fermeture de grande ampleur de l'espace aérien européen, comme en avril 2010.

Le nuage devrait toucher mercredi la Belgique et l'extrême nord de la France, mais ces régions sont classées "bleues", c'est-à-dire que la concentration serait tellement faible que le trafic aérien pourrait se poursuivre. L'Ecosse était en revanche classée "zone rouge", entraînant une recommandation de suspension de vols.

L'espace aérien danois, dont une petite partie a été fermée mardi au trafic, dans le nord-ouest, a rouvert à 00h00 GMT à la suite de la disparition du nuage de cendres du volcan Grimsvötn, a annoncé l'organe danois de contrôle du trafic aérien (Naviair).

Au

Quel impact sur le trafic européen ?

Suivez l'évolution de la situation, et notamment l'impact sur le trafic aérien, sur le site (en anglais) de l'organisation européenne de la sécurité aérienne Eurocontrol.

lendemain d'importantes perturbations en Ecosse, le trafic revenait également à la normale au Royaume-Uni.

En Islande, le principal aéroport international, Keflavik-Reykjavik, a été fermé durant la nuit de 11h00 GMT à 07h30 GMT, en raison d'anciennes cendres stagnantes, a indiqué une porte-parole des autorités aéroportuaires Isavia, Hjordis Gudmundsdottir.

En avril 2010, l'éruption d'un autre volcan islandais, l'Eyjafjöll, avait entraîné la plus grande fermeture d'espace aérien décrétée en Europe en temps de paix. Plus de 100.000 vols avaient alors été annulés et plus de huit millions de passagers bloqués pendant un mois.

Cette mesure avait été jugée exagérée par de nombreuses compagnies.