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Bras de fer entre Facebook et Damas

Au sommaire de cette semaine de Tech 24, Facebook qui, en Syrie, se transforme en champ de bataille entre les pro et anti Bachar Al-Assad... Quel rôle Facebook peut-il jouer dans ce mouvement de contestation ? Et pour les opposants ?

Une page en particulier cristallise les tensions... Celle de "l'Armée électronique syrienne"... Le jour où elle a été fermée le 6 mai dernier, elle comptait 60 000 fans... Les sites gouvernementaux ne comprennent pas pourquoi la page a été fermée sans qu’on leur demande leur autorisation.

"Nous sommes tous des Khaled Saïd", une page, qui s’est fait connaître durant les soulèvements égyptiens, reproduit, ainsi, un message posté sur le "mur" de la page de l'Armée électronique syrienne expliquant à ses membres la marche à suivre pour "spammer" (inonder de messages indésirables) des groupes Facebook appelant à la révolution en Syrie.

Or, le spam est explicitement interdit sur Facebook. La politique de Facebook est donc de fermer une page lorsque celle-ci contrevient aux règles de bonne conduite...

Damas n’a pas compris cette décision de Facebook et regrette que cette fermeture ait été faite sans en avoir été prévenu. 

Le quotidien officiel syrien "Al-Thawra" explique de son côté que "les responsables
de la page de l'Armée électronique syrienne s'apprêtent à lancer "une offensive dont Facebook se souviendra"
pour se venger du prétendu parti pris du réseau social. À suivre.

La guerre des images

Damas est excédé par Facebook car il est difficilement contrôlable et rien ne peut stopper son influence qui ne cesse de croître. On le voit avec le sucès de la page " the syrian revolution 2011" , d'où a été lancé l’appel à la révolte le 15 mars. Cette page possède maintenant plus de 180 000 soutiens.

À tel point que, selon The Telegraph, des opposants syriens ont été torturés pour livrer leurs codes d'accès à Facebook...

Facebook doit-il s’engager davantage ?

Il est de plus en plus difficile pour Facebook de se positionner comme une simple plateforme de diffusion.

Ces derniers mois, Twitter et Google ont mouillé leur chemise. En début d’année, ils ont notamment lancé le programme "Speak to Tweet". Alors que Twitter était inaccessible, il suffisait de laisser un message sur un répondeur téléphonique basique, et ce message était transformé en tweet, accessible dans le monde entier.

Google, a par ailleurs proposé à son employé Wael Ghonim, l’ex-dissident égyptien (aujourd’hui en congé sabbatique) de devenir son porte-parole en terme de liberté d’expression. 

Du coup, Facebook qui offre des tribunes de leaders (Barack Obama, David Cameron…) dans le monde entier, devra sans doute aller plus loin dans son soutien aux manifestants s’ils ne veut être accusé de jouer double jeu.

Également au programme de Tech 24, un gadget, l’E583C, qui transforme un signal 3G en compte Wi-Fi….

Ce modem transforme un signal 3G en connexion Wi-Fi. Pour s’en servir, il faut y intégrer votre carte SIM, ce qui permet ensuite de délivrer le Wi-Fi à cinq appareils en même temps. Avec cette seule connexion, vous pouvez donc raccorder Internet à plusieurs tablettes, smartphones, ou autres ordinateurs portables. Cela peut être extrêmement pratique dans des zones reculées.

Un appareil pratique donc et bon marché, il coûte moins de 100 euros sans forfait.

Tech 24 vous conseille cependant de vérifier que votre lieu de destination est bien équipé en 3G : ce n’est pas le cas partout en Chine, ou dans plusieurs pays d’Afrique centrale.

Enfin, et surtout, vérifiez que votre forfait ne limite pas la réception ou l’envoi de données : il serait dommage de voir exploser votre forfait.

Une belle performance de la part de Huaweï qui a récemment annoncé qu’il voulait atteindre d’ici "10 ans un chiffre d’affaires de 100 milliards de dollars". C’est presque deux fois le poids d’Apple aujourd’hui.