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Les insurgés veulent représenter leur pays à la prochaine réunion de l'Opep

Les insurgés libyens souhaitent participer à la prochaine réunion de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), qui se déroulera le 8 juin à Vienne. Le Conseil national de transition étudie "le moyen légal de le faire".

AFP - Les rebelles libyens ont annoncé mercredi leur volonté de représenter leur pays à la prochaine réunion de l'OPEP en juin et affirmé que le patron du pétrole libyen se trouvait à Vienne, sans pouvoir confirmer sa défection.

"Nous voulons participer à la prochaine réunion de l'OPEP (le 8 juin à Vienne) et nous allons étudier le moyen légal de le faire", a déclaré à l'AFP le responsable de l'Information du Conseil national de transition (CNT), l'instance dirigeante de la rébellion, Mahmoud Chammam.

"Nous ne savons pas encore si l'OPEP nous invitera", a ajouté M. Chammam dans une déclaration à l'AFP à Dubai.

Il a indiqué que le patron du pétrole libyen Choukri Ghanem, qui a quitté la Libye, se trouvait à Vienne, sans pouvoir confirmer sa défection.

"M. Ghanem se trouve à son domicile à Vienne selon nos informations, mais il n'est pas entré en contact avec le CNT", a-t-il dit.

Il a ajouté que tout responsable du régime du colonel Mouammar Kadhafi faisant défection devait "annoncer publiquement son ralliement à la rébellion" pour en faire partie.

Une source proche du gouvernement tunisien avait indiqué mardi à l'AFP que M. Ghanem, un cacique du régime du colonel Kadhafi, avait quitté la Libye et était entré en Tunisie le 14 mai par le poste frontalier de Ras Jedir.

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La source avait précisé que M. Ghanem, président de la compagnie nationale pétrolière NOC, se trouvait à Djerba, une île touristique dans le sud de la Tunisie.

Mais il a quitté l'hôtel où il résidait, un des plus luxueux à Djerba, pour une destination inconnue, selon cet établissement.

La Libye, membre de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), exportait en temps normal 1,49 million de barils par jour, en majeure partie (85%) vers l'Europe, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Mais sa production a fortement chuté après le début de la révolte le 15 février.

Les rebelles contrôlant l'Est de la Libye avaient indiqué début mai qu'ils n'envisageaient pas de reprendre les exportations de pétrole et que leur priorité pour le moment était de protéger les installations pétrolières.

Le département du Trésor américain a indiqué le 8 avril que les sanctions économiques de Washington contre le régime libyen avaient été étendues à cinq membres du régime, dont Choukri Ghanem, qui voient leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis gelés.