
Une attaque attribuée à Al-Qaïda a tué cinq soldats yéménites vendredi à l'est de Sanaa. Mercredi, l'organisation terroriste avait diffusé un message promettant de venger la mort d'Oussama Ben Laden.
AFP - Cinq soldats yéménites ont été tués vendredi dans une attaque attribuée à Al-Qaïda près de la ville de Marib, un fief du réseau dans l'est du Yémen, a indiqué à l'AFP un responsable des services de sécurité.
Selon ce responsable, "un véhicule de l'armée est tombé dans une embuscade probablement tendue par Al-Qaïda près de Marib", une zone tribale à 160 km à l'est de Sanaa.
Il a précisé que les cinq soldats qui se trouvaient dans le véhicule avaient été tués par une roquette anti-char.
Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), issue de la fusion des branches saoudienne et yéménite d'Al-Qaïda, est très active dans le sud et le sud-est du Yémen où plusieurs régions échappent au contrôle du pouvoir central à Sanaa, et revendique régulièrement des attaques contre les forces de sécurité.
Dans un message mis en ligne mercredi sur des sites islamistes, le chef d'Aqpa, a promis d'intensifier le jihad après la mort d'Oussama Ben Laden, tué dans un raid américain au Pakistan.
Le président Ali Abdallah Saleh, un allié des Etats-Unis dans la lutte contre Al-Qaïda, est fortement contesté dans la rue depuis janvier.
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Vendredi, les deux camps, celui de M. Saleh, au pouvoir depuis près de 33 ans, et les opposants, massaient leurs partisans pour une démonstration de force après la prière hebdomadaire.
Les Etats-Unis ont condamné jeudi la répression par le régime yéménite des manifestations anti-gouvernementales, qui a fait 19 morts depuis mercredi, et appelé à une transition "immédiate" du pouvoir.
Les affrontements les plus violents se sont déroulés mercredi à Sanaa, où les forces de sécurité et des partisans du régime en civil ont ouvert le feu sur des milliers de manifestants, tuant 12 d'entre eux et blessant près de 230, selon des sources médicales.
Les Etats-Unis ont appelé "toutes les parties à signer" le plan du Conseil de coopération du Golfe (CCG) "immédiatement".
Les dirigeants des monarchies du CCG ont proposé un plan de sortie de crise prévoyant la formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation et la démission un mois plus tard de M. Saleh en échange de son immunité, puis une élection présidentielle dans les 60 jours.
Mais ce plan semble avoir peu de chances d'être appliqué, M. Saleh refusant de le signer. Le Qatar a annoncé jeudi son retrait de cette médiation en raison de la position du président yéménite.