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À quatre mois de la Coupe du monde de rugby, qui se jouera du 9 septembre au 23 octobre en Nouvelle-Zélande, le staff du XV de France dévoile mercredi la liste des 30 pré-sélectionnés. Plusieurs joueurs clés pourraient manquer à l’appel.

À quatre jours de la publication de la liste des 30 joueurs retenus pour le Mondial 2011 (du 9 septembre au 23 octobre) en Nouvelle-Zélande, le casse-tête se complique un peu plus encore pour l’encadrement du XV de France avec la blessure du Clermontois Aurélien Rougerie contre Toulouse.

Au cours des six derniers mois, Rougerie, capitaine du club auvergnat, a gagné ses gallons de titulaire au poste de trois-quarts, et son absence devrait peser sur un collectif déjà décimé. Le forfait de Rougerie s’ajoute en effet à une longue liste de blessés et de convalescents avec laquelle le sélectionneur des Bleus Marc Lièvremont devra composer.

En première ligne, déjà, il pourrait manquer quelques pièces au puzzle. Lièvremont devra se montrer inventif pour boucher efficacement les trous, notamment à gauche, où le Biarrot Fabien Barcella, victime de blessures récurrentes depuis 2009, ne pourra tenir sa place.

Son concurrent naturel, Thomas Domingo, avait été régulièrement aligné ces derniers mois. Mais le pilier gauche clermontois, victime d’une rupture du ligament croisé antérieur au genou gauche début avril, n’a qu’une chance infime d’être rétabli avant le début de la Coupe du monde.

Quelques retours mais des incertitudes

À l’absence de ces trois cadres du groupe France s’ajoute la convalescence de plusieurs joueurs qui, même s’ils seront rétablis d’ici septembre, pourraient souffrir du manque de compétition. Leur retour, même précoce, pourrait néanmoins donner au sélectionneur français quelques options supplémentaires. Tout du moins, sur le papier.

Le trois-quarts polyvalent du Biarritz Olympique, Damien Traille, blessé au pied, devrait retrouver bientôt les terrains, tout comme Maxime Mermoz, qui a repris l’entraînement à Perpignan après son opération de l’épaule en janvier dernier.

Les nouvelles sont également rassurantes pour Dimitri Szarzewski, le talonneur du Stade Français. Opéré d’un tendon d’Achille en début d’année, le Parisien a repris la course la semaine passée.

Enfin, Thierry Dusautoir, écarté des terrains pendant un mois après une entorse à la cheville, a regoûté récemment à la compétition et pourrait lui aussi faire partie de la liste des 30 s’il retrouve rapidement la forme.

Une liste très attendue

Le comité de sélection, présidé par le manager du XV de France Jo Maso, compte huit membres de l’encadrement des Bleus. Les trois entraîneurs des Bleus, Marc Lièvremont, Emile Ntamack et Didier Retière, auront un poids considérable dans les discussions, auxquelles participent également le responsable fédéral du haut-niveau Jean Dunyach, le directeur technique national Jean-Claude Skrela, le manageur des moins de 20 ans Philippe Sella et le joueur le plus capé de l'histoire du XV tricolore, Fabien Pelous.

Les choix qui s’offrent à ce consortium, sont particulièrement attendus, après la série de performances décevantes du XV de France ces derniers mois.

En novembre dernier, les Bleus ont été balayés par l’Australie (16-59) et, quelques mois plus tard, en mars, ils ont subi une défaite historique face à l’Italie (21-22).

Quant aux choix de Lièvremont, ils ont suscité énormément de critiques, malgré la victoire des Bleus face au Pays de Galles (22-9) en épilogue du Tournoi des VI Nations 2011.

Le cas Chabal à l’étude

Le comité aura également à charge de trancher quelques questions sensibles. Le cas de l’emblématique joueur du Racing Sébastien Chabal sera notamment à l’ordre du jour. L’ancien numéro huit titulaire du XV de France peine à convaincre aujourd’hui et son impact dans le jeu s’est considérablement amoindri.

Chabal est également sous le feu des critiques après ses récentes déclarations sur l’arbitrage et doit comparaître jeudi devant la commission de discipline de la Ligue nationale de Rugby pour s’en expliquer.

La tâche s’annonce donc difficile pour le comité de sélection, dont les dossiers sensibles s’amoncèlent à quelques jours de la publication de ses orientations. La liste qui sera annoncée ce mercredi n’a rien de définitif – l’International Rugby Board (IRB) a fixé la date limite au 22 août – mais elle devrait au moins constituer un indicateur fiable de la composition du XV français en Nouvelle-Zélande.

À moins que les phases finales du Top 14, dans lesquelles sont engagés de nombreux joueurs susceptibles d’évoluer sous le maillot bleu à l’automne, ne contribue un peu plus à décimer un effectif déjà restreint.