logo

À Kandahar, l'armée vient à bout des derniers insurgés talibans

Des combattants talibans qui avaient lancé, samedi, plusieurs attaques dans la ville de Kandahar (Sud) ont été tués par les forces de sécurité afghanes dans la nuit de dimanche à lundi.

AFP - Les forces de sécurité sont venues à bout des derniers insurgés, 36 heures après le début d'une série d'attaques lancées samedi par les talibans à Kandahar (sud de l'Afghanistan), ont indiqué lundi des responsables.

Le dernier des trois combattants talibans, qui occupaient un immeuble officiel, a été abattu dans la nuit de dimanche à lundi. Les deux autres combattants avaient été tués dans la journée de dimanche, a indiqué à l'AFP Zalmay Ayobi, porte-parole des autorités de la province.

"Les forces de sécurité afghanes ont pris le contrôle de l'immeuble qui était occupé par l'ennemi".

"Trois (hommes) s'y trouvaient. Deux ont été abattus hier (dimanche) et un autre, qui portait une veste munie d'explosifs a résisté jusque tard hier soir et a été abattu avant de pouvoir actionner ses explosifs", a-t-il ajouté.

Lundi, la ville de Kandahar dont les rues étaient pratiquement désertes la veille en raison des attaques, avait retrouvé son activité normale, selon un journaliste de l'AFP.

Revendiquées par un porte-parole des talibans, les attaques avaient été lancées samedi en milieu de journée par des rebelles armés de fusils et de lance-grenades.

Deux civils et deux soldats ont été tués et 46 civils et soldats blessés, a précisé dimanche Mohammad Hashim, médecin à l'hôpital de Kandahar.

Des responsables provinciaux ont déclaré dimanche que 20 insurgés avaient été tués et au moins sept capturés.

Les insurgés avaient pris le contrôle de plusieurs bâtiments et attaqué le bureau du gouverneur de la province. Au moins dix explosions se sont produites: six attentats suicide et quatre attentats au véhicule piégé.

Les talibans ont assuré avoir préparé ces actions de longue date et ne les ont pas liées à la mort d'Oussama Ben Laden, abattu au Pakistan par un commando américain.

Le bureau du président afghan Hamid Karzai a pour sa part vu dans l'opération de Kandahar une "vengeance" des extrémistes après l'élimination du chef d'Al-Qaïda.

Capitale du régime des talibans (1996-2001), Kandahar est restée un des fiefs des insurgés. Ils y procèdent régulièrement à des attaques visant les bâtiments publics, la police, l'armée et les forces internationales, qui comptent 130.000 soldats dans tout le pays, américains pour les deux tiers.