Alors qu'une nouvelle journée de manifestations est prévue ce vendredi, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU se réunit à Genève à la demande des États-Unis. Une résolution condamnant la répression menée par Damas pourrait être soumise.
AFP - Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU se réunit vendredi pour une session extraordinaire sur la Syrie, à la demande des Etats-Unis qui souhaitent qu'une résolution sur les violences commises lors de la répression soit adoptée.
Cette réunion spéciale des 47 Etats membres de l'organisation basée à Genève a été convoquée mercredi par les Etats-Unis. Quinze autres pays ont signé la demande de session, dont la France, l'Angleterre, l'Espagne, le Japon, la Pologne, la Suisse, le Mexique, la Zambie et le Sénégal.
Cette session intervient alors que le Conseil de sécurité n'est pas parvenu mercredi à se mettre d'accord sur une déclaration pour condamner la répression en Syrie et que les représentants des 27 pays de l'Union européenne (UE) doivent se réunir vendredi à Bruxelles pour discuter d'éventuelles sanctions contre Damas.
La session du Conseil doit démarrer à 11H00 (09H00).
"Nous attendons des membres du Conseil des droits de l'homme qu'ils appellent le gouvernement de Syrie à assumer sa responsabilité de protéger sa population et de stopper ces attaques", a relevé l'ambassadrice américaine auprès du Conseil, Eileen Donahoe.
"La communauté internationale a été choquée par les centaines de civils tués dans le cadre des manifestations politiques pacifiques la semaine dernière", a-t-elle ajouté.
La répression des manifestations hostiles au régime du président syrien Bachar el-Assad en Syrie a fait au moins 107 morts entre vendredi et dimanche, selon le Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, qui a demandé l'ouverture d'une enquête sur ces événements.
L'ONU a communiqué aux médias un premier projet de résolution établi par les pays qui ont demandé la tenue de la session, demandant "l'envoi urgent d'une commission d'enquête indépendante et internationale pour enquêter sur les violations présumées des droits de l'homme en Syrie".
Le Conseil des droits de l'homme se réunit rarement en sessions extraordinaires mais celles-ci aboutissent en général à l'adoption d'une résolution commune, comme le 25 février concernant la Libye.
Pour les ONG, cette attention portée sur la Syrie risque de mettre à mal la récente candidature syrienne au Conseil des droits de l'homme.
Début mars, Damas a en effet officiellement lancé sa candidature à l'un des sièges disponibles au sein du Conseil des droits de l'homme, installé à Genève et composé de 47 membres.