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Les pro-Kadhafi poursuivent le pilonnage de Misrata, défendue par les insurgés

Dans l'Ouest du pays, la ville côtière de Misrata, assiégée depuis près de deux mois, est toujours le théâtre d'affrontements entre insurgés et forces pro-Kadhafi. Ces dernières sont accusées de pilonner la ville avec des bombes à sous-munitions.

AFP - Les combats se sont intensifiés samedi à Misrata, ville à l'est de Tripoli assiégée et pilonnée depuis près de deux mois par les forces du colonel Kadhafi, qui utilisent des bombes à sous-munitions, faisant au moins six morts et 31 blessés, selon des sources médicales.

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Les restes de bombes à sous-munitions, dont les rebelles et l'organisation Human Rights Watch ont dénoncé vendredi l'utilisation, étaient visibles dans différents quartiers de cette ville située à 200 km à l'est de Tripoli, selon un photographe de l'AFP.

Jour et nuit, des tirs d'artillerie lourde résonnent dans la ville.

Samedi en fin d'après-midi, l'hôpital Hikma, désormais le seul à accepter les urgences, avait déjà reçu six morts et 31 blessés, alors que les autres jours la plupart des victimes étaient blessées dans la soirée.

"Aujourd'hui cela a été très difficile, il y a eu beaucoup de blessés", y compris des enfants, a déclaré à l'AFP Paolo Grosso, un médecin italien travaillant pour l'association "Emergency".

Selon Raafat Yahay Mustafa, un étudiant ingénieur de 29 ans, l'armée régulière a commencé à utiliser les bombes à sous-munitions il y a une semaine.

Près de la rue de Tripoli, principale artère divisant la ville en deux et théâtre d'affrontements quotidiens à coups de roquettes, d'obus de mortier et de tireurs embusqués, les restes de ces bombes interdites sont collectés, avec des indications sur la date et le lieu de leur explosion.

Ces bombes explosent en l'air et dispersent dans un périmètre pouvant atteindre 120 mètres des sous-munitions susceptibles de tuer ou de mutiler sur le moment, ou longtemps après si elles n'ont pas explosé tout de suite.

Vendredi, "nous avons eu cinq blessés qui ont dû subir une amputation", trois à un pied et deux à une main, a déclaré Mustafa, un kinésithérapeute devenu assistant aux urgences à l'hôpital Hikma.

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