logo

Domenech et la FFF dos à dos, l'affaire renvoyée à janvier 2012

Jeudi, aucune conciliation n'a été trouvée aux Prud'hommes de Paris entre Raymond Domenech (photo) et la Fédération française de football sur le licenciement de l’ex-sélectionneur des Bleus. L’affaire est donc renvoyée au 13 janvier 2012.

L’affaire du licenciement de Raymond Domenech n’a pas trouvé d’issue, jeudi, aux Prud’hommes de Paris. L'avocat de l’ex-coach de l’équipe de France, Me Jean-Yves Connesson, a indiqué à la sortie du Tribunal du travail qu'aucune conciliation n'avait été trouvée avec les avocats de la Fédération française de football (FFF).

Alors qu’il était encore en CDI à de la Direction technique nationale (DTN), Raymond Domenech a été licencié en septembre 2010 par son employeur, la FFF retenant la "faute grave" à son encontre. La Fédération justifie alors sa décision en raison des faits remontant au Mondial sud-africain. Depuis l’ex-sélectionneur des Bleus n’a cessé de contester son licenciement, abusif selon lui, et réclame à ce titre 2,9 millions d'euros au titre de dédommagement.

Les trois arguments de la Fédération

La FFF met en avant trois faits pour justifier la faute grave : ne pas avoir averti sa hiérarchie des insultes lancées à son encontre par Nicolas Anelka à la mi-temps de France-Mexique, avoir lu le communiqué des joueurs grévistes lors d'un entraînement à Knysna le 20 juin, et avoir refusé ostensiblement de serrer la main du sélectionneur adverse lors du dernier match des Bleus, face à l'Afrique du Sud. 

Or, ces faits sont contestés par les avocats de Domenech. "On ne résout pas une crise collective par le licenciement d'un homme seul, avait indiqué mardi à l'AFP Me Jean-Yves Connesson. Notre axe de travail sera de démontrer que ce licenciement est infondé, abusif et prétexte à montrer du doigt un seul homme, tout en oubliant de rappeler que les dirigeants qui l'ont licencié étaient sur place au moment des faits." L’affaire a donc été renvoyée au 13 janvier 2012, devant le bureau de jugement des Prud'hommes.