, envoyé spécial à Abidjan – Depuis le début de la bataille d'Abidjan, quelque 4 900 Français ont été accueillis au refuge de Port-Bouët, où est situé le QG de la force française Licorne. Face à cet afflux de population inhabituel, sur place, la vie s'organise. Reportage.
À ce jour, quelque 1 900 ressortissants français installés à Abidjan sont présents au quartier général de l'opération Licorne. Tous ont fui les combats qui ont opposé ces 12 derniers jours les partisans de Laurent Gbagbo et les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) d'Alassane Ouattara dans la capitale économique ivoirienne.
Mais depuis le 31 mars, date du début de l'offensive des FRCI sur la cité lagunaire, ce sont plus de 4 900 Français qui ont déjà transité par le camp. Ceux qui l'ont quitté se sont soit rendus en France par leurs propres moyens, soit à Dakar (Sénégal) ou à Lomé (Togo), grâce à des vols militaires.
Ce lundi, si tous espèrent que l'arrestation de Laurent Gbagbo va leur permettre de rentrer chez eux, beaucoup craignent toutefois de devoir encore passer plusieurs jours à Port-Bouët. Du coup, sur place, la vie s'organise. Reportage en images.