La Ligue arabe va demander au Conseil de sécurité de l'ONU d'imposer une zone d'exclusion aérienne au dessus de la bande de Gaza. Objectif : empêcher l'aviation israélienne d'y intervenir, et limiter les violences infligées aux civils.
AFP - Israël et le mouvement Hamas au pouvoir à Gaza se sont dits prêts dimanche à mettre fin à leur confrontation, la plus meurtrière depuis 2009, à condition que chacun respecte une trêve, les deux parties semblant disposées à une désescalade militaire.
La Ligue arabe va par ailleurs demander au Conseil de sécurité de l'ONU d'imposer
une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la bande de Gaza pour empêcher l'aviation israélienne d'y intervenir, a déclaré le chef de l'organisation panarabe, Amr Moussa.
Les frappes israéliennes ont tué 18 personnes à Gaza depuis jeudi
Israël est prêt à "arrêter les tirs" contre les groupes armés palestiniens de Gaza, s'ils cessent le feu, a déclaré dimanche à la radio publique le ministre israélien de la Défense Ehud Barak, qui a reporté sine die une visite qu'il devait effectuer à Washington.
itC'est la première fois qu'un dirigeant israélien envisage un cessez-le-feu depuis le début de cette nouvelle flambée de violence, déclenchée jeudi par un tir de missile antichar contre un autobus scolaire qui a grièvement blessé un adolescent en Israël.
Depuis, 18 Palestiniens, membres d'organisations paramilitaires mais également des civils, ont été tués et près de 70 blessés, selon des sources médicales palestiniennes.
Il s'agit du bilan le plus lourd depuis la fin de l'offensive israélienne "Plomb durci" contre la bande de Gaza en décembre 2008-janvier 2009 (1.400 Palestiniens et 13 Israéliens tués).
Toutefois, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a menacé de frappes "beaucoup plus dures" si les tirs de Gaza devaient se poursuivre.
"Si les attaques criminelles se poursuivent contre des militaires ou des civils israéliens, la réaction d'Israël sera beaucoup plus dure", a-t-il averti à l'ouverture du Conseil des ministres.
De son côté, le ministre chargé des affaires stratégiques Moshé Yaalon, un faucon, a
exprimé "l'espoir que ce round de confrontation soit sur le point de s'achever".
"J'espère que le Hamas a tiré les leçons et compris quel prix élevé il a dû payer", a-t-il dit à la radio militaire. Un chef de l'aile militaire du Hamas, Tayssir Abou Sneimah, a trouvé la mort dans les frappes israéliennes de samedi.
Les tirs palestiniens ont repris dimanche
Le Hamas, qui a décrété un état d'urgence dans le territoire, s'est déclaré dimanche --pour la troisième fois depuis fin mars-- "prêt à une trêve" à condition qu'Israël stoppe "son agression", selon un porte-parole du mouvement islamiste à Gaza.
"Notre message à l'occupant (israélien) est que nous répondrons par une trêve à toute trêve" décidée par Israël, a déclaré à l'AFP Sami Abou Zouhri.
Les tirs de projectiles palestiniens --roquettes et obus-- vers Israël ont repris dimanche matin, mais avec une intensité moindre que durant les dernières 72 heures.
Des groupes armés de Gaza ont lancé trois obus de mortier et trois roquettes en direction d'Israël sans faire de blessé, selon un communiqué de l'armée israélienne et la police.
Ces tirs ont été revendiqués par des organisations de moindre poids que le Hamas ou son allié radical du Jihad islamique.
Les Brigades Al-Qassam et Al-Qods, respectivement branches armées du Hamas et du Jihad islamique, s'étaient jusqu'à présent attribués la paternité de la plupart des tirs de roquettes et d'obus contre Israël.
Plus de 120 roquettes et obus ont été tirés de Gaza depuis jeudi dernier, selon un bilan israélien.
L'armée s'est félicitée de ce que huit roquettes de type Grad aient été interceptées ces dernières 48 heures par le nouveau système de défense antimissile Iron Dome ("Dôme de fer").
La presse dominicale relevait "l'excellente prestation" de ce système israélien, tout en soulignant qu'il n'est pas censé neutraliser tous les tirs hostiles. Selon les médias israéliens, Washington a promis 205 millions pour financer l'extension du système.