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Grâce à un but de Wayne Rooney (à dr.), les joueurs de Manchester United ont remporté le duel 100% British qui les opposait à Chelsea en quart de finale aller de la Ligue des champions.

D’un côté, le champion du moment à qui tout réussit. De l’autre, un outsider qui peine à sortir de sa torpeur. Si l’affiche entre Manchester United et Chelsea, deux géants du foot anglais, pouvait être alléchante avant le coup d’envoi, la logique du jeu l’a finalement emportée avec une courte mais décisive victoire à l’extérieur (1-0) pour les premiers dans ces quarts de finale aller de la Ligue des champions.

Plus sûr de leur jeu, les Mancuniens ont dominé physiquement et tactiquement les Londoniens sur leur pelouse. Une petite revanche pour Sir Alex Ferguson qui, la dernière fois qu’il avait quitté cette pelouse, avait récolté cinq matchs de suspensions. "SAF" avait alors incendié le corps arbitral pour un penalty qui coûta la victoire à son équipe lors du 18e match en retard du championnat anglais.

Pour son retour à Stamford Bridge, le coach écossais avait rappelé le défenseur central Rio Ferdinand. Absent depuis trois mois sur blessure, le taulier des arrières des Red Devils semblait n’avoir jamais quitté ses coéquipiers. Décisifs à plusieurs reprises, il a donné toutes les peines du monde à Fernando Torres à peine entrait-il dans la surface. L’autre surprise, son onze de départ est la titularisation de Valencia à la place de Nani.

Un Fernando Torres transparent

En dépit du score (1-0), cette confrontation "100% british" a tenu ses promesses, à l’instar du geste de haut vol signé Ryan Giggs qui, à 37 ans, jouait son 112e match de Ligue des champions. Le « grognard » des Red Devils parvient, en pleine course, à contrôler une transversale de Michael Carrick, le tout en éliminant Bosingwa. Sur sa lancée, le Gallois arrive à ajuster la balle en retrait à Rooney. L’enfant terrible de Manchester n’a plus qu’à ajuster un plat du pied. Le résultat est de 1-0 à la 24e minute pour les visiteurs. Il vient comme un terrible coup sur la nuque des Londoniens, qui n’arrivent pas à jouer aussi bien qu’ils le voudraient collectivement

Pour tenter de garder pied dans la dernière compétition qu’il leur est permis de gagner, Carlo Ancelotti a tenté le tout pour le tout en titularisant Didier Drogba et Fernando Torres en pointe. Si "El Nino" n’avait toujours pas marqué avec les Blues avant le début de cette rencontre, Drogba n’était guère plus rassurant avec seulement un seul petit marqué ce week-end face à Stoke City, son premier depuis le 22 janvier… Les deux Français de Chelsea, Nicolas Anelka et Florent Malouda, ont débuté la rencontre sur le banc et à leur entrée en fin de match, le résultat n’en fut pas moins décevant.

Mis à part le coup de folie des dernières minutes de la première mi-temps – Patrice Evra sauve un but sur la ligne de Edwin Van der Sar - , les Blues ont eu du mal à installer leur jeu. Trop frustré de devoir marquer ce premier but pour se faire respecter des siens et de son entraîneur, Fernando Torres est encore une fois passé à côté de son match. Seul Drogba aurait pu faire la différence (18e, 41e) mais un homme n’aurait pas suffi à prendre de course un équipe de Manchester bien décidée à aller jusqu’au bout dans cette compétition.