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Accalmie précaire dans un Abidjan livré à l'insécurité et aux pillages

Après trois jours de combats à Abidjan, les troupes ouattaristes ne sont toujours pas parvenues à s'emparer des derniers bastions du camp Gbagbo. Les forces françaises de l'opération Licorne ont pris le contrôle de l'aéroport international.

AFP - La bataille d'Abidjan connaissait une relative accalmie dimanche matin autour des derniers bastions défendus par des fidèles du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, qui tiennent leurs positions depuis plus de trois jours, ont rapporté des habitants et des journalistes de l'AFP.

Des casques bleus grièvement blessés par des soldats fidèles à Gbagbo

Quatre Casques bleus de la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) ont été "grièvement blessés" samedi à Abidjan par des militaires du président ivoirien sortant, indique la mission onusienne. La patrouille de l'Onuci a essuyé des tirs dans les environs du Plateau (centre d'Abidjan). L'Onuci condamne "cette vague d'attaques ciblées des forces spéciales de Laurent Gbagbo contre le siège et les patrouilles de l'Onuci et assure que ceux qui en sont responsables ne resteront pas impunis".
 

Dans le Plateau (centre), quartier du palais présidentiel, seuls quelques tirs sporadiques d'arme lourde étaient entendus au loin au matin, alors que pendant une partie de l'après-midi de vendredi les tirs avaient été très intenses, a-t-on constaté.

Dans le quartier de Cocody (nord), dans un large périmètre incluant la résidence présidentielle et la télévision d'Etat RTI, "pendant la nuit ça tirait par-ci par-là, à l'arme lourde et légère", a rapporté un habitant. "Mais il n'y avait pas de vrais combats, seulement des tirs sporadiques".

Depuis leur arrivée jeudi soir à Abidjan après une offensive éclair qui leur a permis de conquérir la quasi-totalité du pays, les forces d'Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté internationale, tentent sans succès de chasser les pro-Gbagbo de leurs bastions, tandis qu'Abidjan est livrée à la violence et aux pillages.