logo

Sept Européens enlevés dans la plaine de la Bekaa

Sept cyclistes estoniens et ukrainiens entrés au Liban par la frontière syrienne ont été enlevés dans la région de la Bekaa (est). Leur rapt n'a pour l'instant pas été revendiqué.

AFP - Sept cyclistes estoniens ont été enlevés mercredi par des hommes armés dans la région de la Békaa, dans l'est du Liban, a affirmé à l'AFP un responsable des services de sécurité.

Le consul honoraire d'Estonie, Sami Kanouh, a confirmé le rapt des sept Estoniens, et s'est dirigé vers la région de Zahlé, lieu de l'enlèvement, pour suivre l'affaire.

"Lors du passage de sept Estoniens sur des vélos dans la cité industrielle de Zahlé, des inconnus à bord de trois véhicules (...) les ont enlevés en pointant des armes contre eux", a indiqué le responsable des services de sécurité sous couvert de l'anonymat.

"Ils se sont enfuis avec eux, laissant les vélos et les bagages dans la zone", a-t-il précisé. Les hommes armés étaient à bord d'une Mercedes 300 et deux minis-bus de couleur blanche, tous sans plaque d'immatriculation.

Ce responsable avait indiqué auparavant que les touristes étaient venus de Syrie à vélo par le point de contrôle de Masnaa (est).

Leur convoi s'est dirigé ensuite vers la localité de Kfarzabad, à 10 km de Zahlé et à 5 km de la frontière syrienne, où se trouve une position du Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP)-Commandement général, un groupe prosyrien armé, toujours selon lui.

Le FPLP-CG a une base militaire à Qoussaya, à 5 km de Kfarzabad, mais aussi une à Sultan Yaacoub, à 15 km plus au sud et une autre à Naamé, à une dizaine de kilomètres au sud de Beyrouth.

A Tallinn, le ministère des Affaires étrangères, interrogé par l'AFP, a indiqué ne pas avoir d'informations sur la disparition de ces touristes. "Il y a plus d'un mois, nous avons déconseillé les visites à ce pays", a indiqué la porte-parole du ministère.

En septembre 2010, deux touristes polonais avaient été enlevés par des membres d'un clan influent dans la ville touristique de Baalbeck (est), puis libérés. Le consul polonais avait alors qualifié l'enlèvement d'"accident".

Il avait précisé que les deux touristes "n'avaient pas été prudents, qu'ils avaient perdu leur chemin et n'avaient ni carte, ni GPS".

Depuis la crise des otages occidentaux dans les années 1980, en pleine guerre civile (1975-1990) au Liban, les enlèvements de touristes étrangers sont très rares dans ce pays.