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Human Rights Watch accuse les forces pro-Gbagbo de crimes contre l'humanité

Pour Human Rights Watch, les viols, les exécutions et les tortures pratiqués en Côte d'Ivoire par les forces fidèles au président sortant confinent aux crimes contre l'humanité. L'ONG accuse également les forces pro-Ouattara de crimes de guerre.

REUTERS - Les forces de sécurité et les milices loyales à l'ancien président de Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo ont commis des exactions qui s'apparentent à des crimes
contre l'humanité, estime Human Rights Watch dans un rapport publié mardi.

Ces actes comprennent des viols, des exécutions et des cas d'immigrés d'Afrique de l'Ouest brulés vifs, précise l'organisation de défense des droits de l'homme basée à New-York.
 

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Human Rights Watch accuse les forces pro-Gbagbo de crimes contre l'humanité

HRW accuse par ailleurs les forces pro-Alassane Ouattara, qui ont pris le contrôle du nord de la capitale Abidjan ces trois dernières semaines, d'avoir commis des exactions s'apparentant à des crimes de guerre, citant notamment l'exécution sommaire d'onze soldats proches de Gbagbo.

"Concernant le camp Ouattara, des combattants armés ont commis des exécutions extrajudiciaires de combattants présumés pro-Gbagbo détenus sur le territoire d'Ouattara", indique l'ONG dans son rapport.

Laurent Gbagbo refuse de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, ancien Premier ministre considéré par la communauté internationale comme vainqueur de l'élection présidentielle du 28 novembre.

Selon les Nations unies, près de 400 personnes ont été tuées depuis l'élection. La plupart d'entre elles l'ont été "par les forces pro-Gbagbo dans des circonstances qui n'ont aucun lien avec le conflit armé", indique HRW.

Selon le rapport, les "Jeunes patriotes" de Gbagbo ont mené une série de meurtres basés sur des motifs ethniques suivant l'appel lancé début mars par leur chef de file, Charles Blé Goudé, à combattre la rebellion visant à évincer selon lui le président sortant.

HRW évoque plusieurs cas de meurtres d'immigrés d'Afrique de l'Ouest et de membres de la tribu Dioula d'Ouattara par des jeunes pro-Gbagbo. Les immigrés sont régulièrement pris pour cibles en temps de crise depuis la guerre de 2002-2003 qui a scindé le pays en deux.

"Les immigrés originaires du Mali, du Burkina Faso, du Nigéria et du Niger ont fait part d'attaques quotidiennes menées par les forces de sécurité pro-Gbagbo et ses milices armées", souligne le rapport.