Après l’expulsion controversée, mardi soir, à Barcelone, de l'attaquant d'Arsenal, Robin Van Persie, en Ligue des champions, France24.com dresse l'inventaire des règles de football qui ont souvent changé le cours d'un match.
L’expulsion, mardi soir, de l'attaquant d’Arsenal, Robin Van Persie, lors des huitièmes de finale retour de la Ligue des champions opposant les Gunners au FC Barcelone, a révélé au grand jour les limites de la stricte application du règlement de la Fifa. France24.com fait l’inventaire des règles, et de leurs applications, qui ont la fâcheuse tendance de ruiner une rencontre.
Tomber le maillot
L’amendement de l'article 12 du règlement de la Fifa, voté par l'International Football Association Board (IFAB) en 2004, à Londres, est clair à ce sujet : "Il n'est pas nécessaire de retirer son maillot après avoir marqué un but ; les joueurs doivent éviter cette démonstration de joie excessive."
Cette règle, qui interdit aux joueurs de se dévêtir en public, reste la plus contestée et la plus incomprise des supporters et des joueurs, car elle sanctionne ce qu'ils considèrent comme une manifestation de joie légitime. Cette interdiction a coûté cher à plusieurs footballeurs, qu'ils fussent un brin exhibitionnistes ou simplement pris par l’effervescence de leur exploit.
Dans la vidéo ci-dessous, Cristiano Ronaldo reçoit un carton jaune pour avoir enlevé son maillot lors d'une célébration de but. Un geste qu’il regrettera quelques minutes plus tard : un second jaune écopé en deuxième période le fera expulser de la rencontre.
Communier avec son public
Dans le même esprit, la Fifa n’aime pas voir les joueurs s'approcher trop près de leurs supporters durant un match. Dépendamment de l’humeur de l’arbitre, un joueur peut se prendre un avertissement pour être entré en contact physique avec des membres du public. Le Français Frédéric Piquionne, qui venait d’égaliser pour West Ham face à Everton (2-2) lors de la 24e journée de Premier League, en a fait les frais. L’ex-Lyonnais récolte un deuxième jaune pour "célébration excessive", synonyme d’expulsion.
Jouer la montre
Lorsqu’un joueur de champ marche lentement pour effectuer un remplacement ou qu’une pénalité n’est pas jouée rapidement dans l’intention de gagner du temps, l'arbitre peut considérer qu'il s'agit d'un acte d’anti-jeu. Très répandue, cette démarche censée faire gagner du temps à l’équipe qui mène peut être sanctionnée.
Si des clubs en ont abusé, comme le Real Madrid cette saison en Ligue des champions, d’autres regrettent encore d’avoir tardé à remplacer leur coéquipier. C’est le cas du Portugais Rui Costa.
En 1997, lors d’un match de qualification décisif pour la Coupe du monde 1998, le tournant du match eut lieu à quelques minutes de la fin de la rencontre. Alors que les Portugais tenaient leur billet, Marc Batta, l’arbitre français de la rencontre, décernait un deuxième jaune à Rui Costa qui tardait à effectuer le troisième et dernier remplacement litusanien de la rencontre. Résultat, le changement n’a pas eu lieu, et les Allemands, en supériorité numérique, égalisèrent et se qualifièrent pour le Mondial.
Continuer l’action après signalement d’une faute
Lors du huitième de finale retour qui opposait Arsenal à Barcelone, Robin Van Persie, attaquant de l’équipe d’Arsenal, a écopé d’un sévère deuxième carton jaune pour avoir continuer l’action alors qu’il était signalé en position de hors-jeu.
Le Néerlandais a eu beau plaider non coupable en tentant d’expliquer à l’arbitre suisse de la rencontre, Massimo Busacca, que le tumulte du Camp Nou l’empêchait d’entendre le son du sifflet. Réduits à dix, les Londoniens ne sont pas parvenus à contenir les assauts répétés des Blaugrana qui finirent par remporter la rencontre sur le score de 3 à 1.
Une décision qui va rester longtemps au travers de la gorge du coach français des Gunners, Arsène Wenger : "J’ai parlé de l’arbitrage avec des gens de l’UEFA, qui étaient choqués. Sans l’expulsion de Van Persie, nous aurions gagné le match !" Une fois de plus, l'homme en noir a eu le mot de la fin.