
L'ancien président iranien (1989-1997) Akbar Hachemi Rafsandjani, considéré par l'Occident comme un modéré, a été écarté de la présidence de l'Assemblée des experts. En cause, de supposées accointances avec l'opposition réformatrice.
AFP - L'ex-président iranien Akbar Hachemi Rafsandjani a perdu mardi un poste clé au sein du pouvoir, en cédant la présidence de l'Assemblée des experts à l'ayatollah Mohammad Reza Mahdavi Kani, un religieux conservateur, ont rapporté les agences iraniennes.
M. Rafsandjani avait annoncé dans son discours à l'ouverture de la séance de l'Assemblée des experts religieux qu'il ne se représenterait pas pour le poste en cas de candidature de l'ayatollah Mohammad Reza Mahdavi Kani.
L'Assemblée des experts religieux, qui compte 86 membres, est chargée de nommer, surveiller et éventuellement démettre le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.
M. Mahdavi Kani, religieux conservateur influent qui a été Premier ministre pendant un an peu après la révolution islamique de 1979, est âgé de 80 ans.
M. Rafsandajani, conservateur modéré qui été président de la République islamique pendant huit ans (1989-1997), est depuis plusieurs mois la cible d'une vaste offensive politique des ultra-conservateurs, qui lui reprochent d'avoir soutenu l'opposition réformatrice dans la crise qui a suivi la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009.
Il occupe encore un autre poste important au sein du régime, à la présidence du Conseil de discernement, qui conseille le Guide et arbitre les litiges entre Parlement et gouvernement. Mais il y est nommé directement par le guide suprême.