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Un cadre licencié veut que Renault reconnaisse publiquement son innocence

Dans un entretien publié lundi dans les pages du "Figaro", Michel Balthazard, l'un des trois cadres licenciés par Renault pour des soupçons d'espionnage, appelle l'entreprise à reconnaître publiquement son innocence.

AFP - Michel Balthazard, l'un des trois cadres supérieurs de Renault licenciés après des accusations d'espionnage, demande que l'entreprise reconnaisse publiquement qu'il est innocent des accusations portées contre lui, dans un entretien publié lundi par Le Figaro.

"Je veux que l'entreprise reconnaisse publiquement mon innocence", déclare-t-il. "Je n'ai rien fait, jamais commis le moindre délit, la moindre faute vis-à-vis de Renault", ajoute Michel Balthazard.

L'affaire, qui touchait au projet phare de véhicule électrique de Renault - un enjeu colossal pour le groupe qui y a investi 4 milliards d'euros avec son allié japonais Nissan - a abouti au licenciement de trois cadres soupçonnés d'espionnage et à une plainte judiciaire de Renault.

Mais, pour la première fois depuis le début de l'affaire, qui a éclaté début janvier, le constructeur a reconnu vendredi dernier, par la voix de son numéro deux, Le directeur général délégué de Renault Patrick Pélata qu'un "certain nombre d'éléments" l'amenaient à "douter" désormais d'une affaire d'espionnage.

M. Balthazard entend bien demander réparation à Renault. "Je vais demander une compensation financière à la hauteur de l'épouvantable préjudice que j'ai subi", a-t-il dit. "Après 33 ans de carrière, je suis sorti de Renault avec 389,51 euros pour solde de tout compte", s'indigne M. Balthazard -- qui était membre du comité de direction de Renault - et à ce titre, était rémunéré "environ 300.000 euros par an, primes comprises".

Michel Balthazard affirme en outre qu'il ne pourrait jamais réintégrer la société. "Retravailler dans ce cadre-là, avec des gens qui ont affirmé leur conviction que j'étais coupable m'est tout simplement inimaginable", dit-il.