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Interpol émet une "notice orange" sur Kadhafi et quinze de ses proches

Vendredi, Interpol a annoncé, via l'émission d'une "notice orange", la mise à disposition des informations dont elle dispose sur Mouammar Kadhafi et 15 de ses proches afin de faciliter le travail de l'ONU et de la CPI.

AFP - Interpol a alerté vendredi les polices de ses 188 Etats-membres sur le colonel Mouammar Kadhafi et 15 de ses proches, afin de faciliter la mise en oeuvre des sanctions de l'ONU et l'enquête ouverte par la Cour pénale internationale.

En émettant une "notice orange", destinée à alerter sur "les évènements qui sont susceptibles de constituer une menace pour la sûreté publique", l'organisation policière ne demande pas l'arrestation de ces 16 Libyens mais met à disposition des informations les concernant.

Cette procédure vise à "avertir les Etats-membres du danger posé par les déplacements de ces individus" et à "les assister dans leurs efforts pour mettre en oeuvre" les sanctions adoptées samedi par les Nations unies, en particulier l'interdiction de voyager et le gel des avoirs.

Les échanges entre les bureaux nationaux d'Interpol et son siège lyonnais permettront "de rassembler et mettre à jour toutes les informations pertinentes destinées à empêcher" que les 16 personnes visées ne "contournent" ces deux interdictions, promet l'organisation policière.

Par ailleurs, la notice orange marque le soutien d'Interpol à l'enquête ouverte jeudi par le procureur de la Cour pénale internationale pour "crimes contre l'humanité" en Libye, visant notamment les répressions de manifestations à Benghazi, Aal-Bayda, Derna et Zenten entre le 15 et le 20 février.

Aux yeux d'Interpol, le chef de l'Etat libyen et 15 "membres de sa famille ou proches collaborateurs" sont considérés comme impliqués "dans la planification d'attaques, y compris de bombardements aériens, sur les populations civiles".

Selon la Ligue libyenne des droits de l'Homme, la répression a fait 6.000 morts - dont 3.000 à Tripoli et 2.000 à Benghazi -, un bilan nettement plus important, dans cette dernière ville, que les 220 à 250 morts avancés par des sources hospitalières locales et le CICR.

Vendredi encore, au moins quatre personnes ont été tuées dans des affrontements entre forces loyales au dirigeant libyen et insurgés près du port stratégique de Ras Lanouf, dans l'est du pays, selon un insurgé sur place.

L'Autriche a, de son côté, gelé les avoirs autrichiens d'un homme de confiance de Mouammar Kadhafi, Mustafa Zarti, qui faisait l'objet d'une enquête bien qu'il ne soit pas visé par les sanctions de l'ONU.

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