Deux avions français, avec à leur bord du personnel soignant et des médicaments, doivent partir, ce lundi, de Paris à destination de Benghazi en Libye, où les opposants de Mouammar Kadhafi ont pris le contrôle de la ville, a annoncé François Fillon.
AFP - Le Premier ministre François Fillon a annoncé lundi matin que deux avions français allaient partir "dans quelques heures" pour Benghazi, ville de l'est de la Libye aux mains des opposants au colonel Kadhafi, évoquant le début d'une opération humanitaire "massive".
"Dans quelques heures, deux avions partiront pour Benghazi à la demande du gouvernement français avec des médecins, des infirmiers, du matériel médical, des médicaments. Ca sera le début d'une opération massive de soutien humanitaire aux populations des territoires libérés", a déclaré M. Fillon sur RTL.
Dimanche, Washington a pour sa part indiqué être "prêt" à fournir "toute forme d'aide" aux opposants au régime de Mouammar Kadhafi.
Selon un bilan dimanche du Comité international de la Croix Rouge (CICR), un total de 256 personnes ont été tuées et 2.000 blessées à Benghazi (1.000 km à l'est de Tripoli), deuxième ville du pays d'où est partie la contestation populaire le 17 février.
Et si l'insurrection est parvenue à prévenir le chaos, la plupart des commerces restent fermés, au même titre que les écoles, tandis que l'activité du port se limite à l'évacuation des étrangers.
itElargissant son propos sur les soulèvements populaires en cours dans plusieurs pays du monde arabe, François Fillon s'est par ailleurs interrogé sur la manière dont la France et l'Europe pouvaient "aider ces révolutions (...), qui sont loin d'être abouties, à emmener les peuples arabes vers la démocratie".
"C'est une question immédiate" car "si la Tunisie ne donne pas rapidement l'exemple d'une transition réussie vers la démocratie alors c'est un signal terrible qui est envoyé à tous les pays de la région avec des conséquences qui peuvent être le retour des forces les plus obscures", a-t-il prévenu.
"Le rôle de la France c'est d'aider, c'est d'appuyer, c'est de soutenir, y compris sur le plan économique et financier, ces pays en marche vers la démocratie", a insisté François Fillon.