Le "Crunch" entre Français et Anglais est, depuis le début du Tournoi des VI-Nations, le match le plus attendu des deux côtés de la Manche.

Agrémentée d’une rivalité historique savamment entretenue chaque année par la presse sportive des deux pays, la rencontre est aussi considérée comme le point d'orgue de la compétition du fait que la France et l’Angleterre sont les deux meilleures équipes de l’hémisphère Nord - même si les Anglais paraissent toutefois, cette année, être un peu au dessus des hommes de Marc Lièvremont.

Twickenham et l'ambiance anglaise décrit par les joueurs du XV de France

Samedi 26 février à 18h, comme tous les deux ans, la rencontre aura lieu dans le mythique stade de Twickenham, dans la banlieue de Londres. Une enceinte loin d’être accueillante pour l’équipe qui s'y déplace, comme en témoigne cette définition qu'en donne le troisième ligne biarrot Imanol Harinordoquy : "Un bunker froid"... Il faut dire que l'antre du XV de la Rose n'a jamais été le terrain de prédilection des Bleus, qui gardent un souvenir amer de leur dernière visite en terre anglaise. Laminés 34-10 (29-0 à la mi-temps) à la fin du temps réglementaire, le XV de France n’en menait pas large ce 15 mars 2009...

Trajectoires inverses

S'ils ont remis les pendules à l'heure l'an dernier au Stade de France en l'emportant d'une courte tête (12-10) sur leur meilleur ennemi, les hommes de Marc Lièvremont n'abordent toutefois pas ce 94e "Crunch" dans les meilleures conditions, tant ils peinent à retrouver leur rythme de croisière.

Les joueurs du XV de France donnent leur vision de l'équipe d'Angleterre

Tenants du titre le plus convoité de l’hémisphère Nord, ils sont passés à travers leur tournée d’automne, concédant notamment une cinglante défaite contre les Australiens à domicile (59-16).

Les Anglais, à l'inverse, connaissent une toute autre trajectoire. Après un tournoi des VI-Nations terne l'an dernier, leur entraîneur, Martin Johnson, a su redynamiser un groupe autour de quelques joueurs en constante progression. Parmi eux : Chris Ashton, Mark Cueto ou encore Mike Tindall. Résultat : un début de tournoi en fanfare pour le XV de la Rose, qui a enregistré une victoire probante face au Pays-de-Galles (19-26) avant d'infliger une sévère correction aux Italiens (59-13). "Eux se sont reconstruits, nous, nous sommes encore en construction. Nous verrons qui a la bonne solution", explique l’arrière toulousain Maxime Médard.

BONUS : Aurélien Rougerie se fait chambrer par ses coéquipiers en conférence de presse