Cinq jours après la démission du gouvernement islandais de coalition de centre-droit de Geir Haarde, deux partis de gauche ont conlut un accord pour la formation d'un nouveau gouvernement dirigé par Johanna Sigurdardottir.
REUTERS - Le gouvernement islandais de coalition de gauche prêtera serment dimanche et proposera la tenue d'élections législatives anticipées le 25 avril, a indiqué le Parti de la Gauche et des Verts, membre de la coalition.
"Si tout se passe comme prévu, un nouveau gouvernement entrera en fonctions dimanche après-midi", a déclaré Steingrimur Sigfusson, chef de cette formation, en précisant que le Parti progressiste apporterait son soutien au nouveau cabinet.
Le poste de Premier ministre sera dévolu à Johanna Sigurdardottir, ministre social-démocrate de la Santé dans le gouvernement sortant.
Cette dernière deviendra ainsi la première femme ouvertement homosexuelle à diriger un gouvernement dans le monde.
La composition du cabinet sera rendue publique dimanche vers 12h00 GMT, après approbation de l'accord de gouvernement par le comité central du parti social-démocrate.
Le président Olafur Ragnar Grimsson a chargé mardi la dirigeante sociale-démocrate Ingibjorg Gisladottir, ministre des Affaires étrangères du gouvernement sortant, de former le nouveau gouvernement avec le Parti de la Gauche et des Verts, force politique montante du pays.
Les sociaux-démocrates étaient la deuxième force de la coalition du Premier ministre Geir Haarde, qui a démissionné lundi. Ses futurs alliés au gouvernement sont en tête des sondages d'opinion en vue des élections législatives.
Longtemps classée parmi les pays les plus riches de la planète, l'Islande a vu son économie s'effondrer avec la crise financière et le blocage du marché du crédit qui a précipité en octobre la chute du système bancaire.
Le produit intérieur brut de l'île devrait fondre de 9,6% en 2009. Le chômage s'établirait à la fin de l'année à 7,8% de la population active avant de poursuivre sa hausse en 2010. L'inflation dépasserait les 13%.
Les dirigeants de la nouvelle coalition doivent s'accorder sur plusieurs questions, dont celle de l'adhésion à l'Union européenne. La gauche est plus prudente sur ce sujet que les sociaux-démocrates, mais tous s'accordent sur la nécessité d'un référendum.