logo

L'armée se retire de la place de la Perle

Des manifestants ont tenté de se rassembler place de la Perle, à Manama, au moment où l'armée quittait les lieux, laissant place à la police. L'opposition a fait du retrait des troupes - et de la démission du gouvernement - un préalable au dialogue.

AFP- La police a dispersé samedi à coup de gaz lacrymogènes des manifestants qui commençaient à converger sur la place de la Perle à Manama aussitôt après le retrait des chars et des véhicules de l'armée, selon un correspondant de l'AFP.

La police a procédé à au moins trois interpellations parmi les manifestants, vite arrivés sur place à pied et en voiture, et bloqué les accès de la place.

Au moment même où l'armée commençait à se retirer de la place, des appels ont été lancés sur Facebook pour une nouvelle marche en direction de la place de la Perle dans l'après-midi.

Le retrait de l'armée hors de Manama a été ordonné par le prince héritier, Salman ben Hamad Al-Thani, en sa qualité d'adjoint du commandant suprême des forces armées, a précisé un communiqué officiel. Le texte indique que la police continuera à assumer les tâches de maintien de l'ordre dans la capitale.

Ce retrait était l'une des conditions posées par l'opposition pour entamer un dialogue avec le pouvoir.

Les chars et les autres véhicules blindés, qui s'étaient déployées jeudi dans ce secteur après la dispersion par la force d'un sit-in sur la place de la Perle, ont formé une colonne qui s'est ébranlée en direction de l'ouest.

L'opposition bahreïnie a rejeté samedi l'offre de dialogue faite par le prince héritier, exigeant au préalable la démission du gouvernement et le retrait de l'armée des rues de Manama où la répression du mouvement anti-régime a fait six morts en moins d'une semaine.

L'armée avait tiré vendredi soir sur des manifestants à Manama, faisant des dizaines de blessés.

it
Reportage de Cédric Molle Laurençon et Nathalie Gillet dans l'hôpital de Salmania, récit de Sandrine Gomes