Tottenham s'est imposé sur la pelouse de l'AC Milan (1-0) grâce à un but de Peter Crouch (80e) en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions. Une victoire sur laquelle les Spurs espèrent capitaliser pour renouer avec leur glorieux passé.
Pour ses premiers pas en phase finale de la Ligue de champions, Tottenham a posé de sérieux problèmes aux vétérans de l’AC Milan, ce mardi, en allant battre le club lombard sur ses terres, 1-0. Pourtant privés de leur meilleur joueur, Gareth Bale, blessé au dos, les Spurs ont imposé leur rythme aux Italiens, qui étaient considérés comme les favoris de la rencontre.
Les Rossoneri connaissent une drôle d’entrée en matière avec la sortie sur blessure de leur gardien, à la 15e minute. Christian Abbiati est touché au crâne sur une sortie sur Peter Crouch. Mais les incessantes incursions du jeune Aaron Lennon sur le côté droit et le pressing constant des Anglais sur Clarence Seedorf, le meneur de jeu milanais, déstabilisent les Italiens qui ne comptabilisent qu’un seul tir cadré à la fin de la première mi-temps.
Contre-attaque assassine de Lennon
Mais avec la sortie de Seedorf et l’entrée en jeu de Pato, on retrouve enfin le Milan leader de la Serie A. Dès la 50e minute, l’ancien Parisien Mario Yepes met en danger Heurelho Gomes sur une tête tendue. La tension monte d’un cran entre les joueurs des deux équipes, jusqu’à ce qu’une énorme faute du Français Mathieu Flamini sur Vedran Corluka (58e) mette le feu aux poudres.
L’unique but de la rencontre intervient à la 80e minute. Sur une contre-attaque d’école partie d’un ballon perdu par Zlatan Ibrahimovic, Lennon, la flèche de Tottenham, esquive un tacle de Yepes et sert Crouch qui n’a plus qu’à ajuster son tir. Les Spurs repartent à Londres avec un précieux but d’avance inscrit à l’extérieur et l’espoir de faire renaître le coq, symbole du club.
Premier club anglais vainqueur sur la scène européenne
Cette année en effet, Tottenham, qui n’est plus une référence sur la scène européenne depuis longtemps, a l’ambition de retrouver son rang des années 1960 et 1970, lorsque le club dominait le football anglais. Emmené par Jimmy Greaves, le meilleur buteur de l’histoire du championnat anglais, Tottenham fut, en 1963, le premier club de sa Gracieuse Majesté à remporter un titre européen, la Coupe des coupes, face à l’Atletico Madrid (5-1).
Après un plongeon en seconde division en 1977, Tottenham se reprend en 1984 en remportant la coupe de l’UEFA pour la seconde fois, après avoir déjà ramené le trophée en terre britannique en 1972. Les Spurs vivotent par la suite en milieu de tableau, réalisant de temps à autre quelques coups d’éclats, comme lorsqu’ils ont remporté la Coupe de la Ligue, en 1999. Mais jamais cependant ceux-ci n’arrivent à accrocher le haut du tableau que se disputent Liverpool, Manchester United et Arsenal.
Il faut attendre l’arrivée d’Harry Redknapp, en 2008, pour voir un vent de révolution souffler sur White Hart Lane, le stade de Tottenham. L’ancien coach de Portsmouth et de West Ham fait venir dans l’équipe de joueurs qui deviennent rapidement indispensables à l’effectif : Peter Crouch, Niko Kranjcar et Rafael Van der Vaart. Mais la surprise est l’éclosion de Gareth Bale.
Arrivé de Southampton FC en 2007, ce jeune Gallois de 20 ans s’est révélé cette saison en faisant trembler, lors des phases de poules de la Ligue des champions, l’Inter Milan à domicile (4-3) avant de mettre à terre les tenants du titre au match retour (3-1). Mais pour les Spurs, la vraie satisfaction de ce mardi est sans doute d’avoir réussi à se défaire de la meilleure attaque et de la meilleure défense du championnat italien sans son petit prodige.