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Égypte : mais que fait l'armée ?

Après le discours de Hosni Moubarak la rue est furieuse et certains manifestants rêvent de le déloger de son palais par la force. Désormais les regards se tournent vers les militaires dont le rôle reste flou. L'armée semble encore tiraillée et son positionnement sera détérminant pour la suite.

Les espoirs égyptiens se transforment en fureur alors que Moubarak s’accroche au pouvoir, titre le Guardian. Moubarak a deversé une trainée de poudre qui pourrait aujourd’hui exploser. Le journal évoque également les tensions et des dissensions au sein de l’armée qui brouillent un peu plus la situation.

Des incertitudes qui poussent à se poser cette question à la une de The Independent: What now for Egypt ? Et maintenant qu’est ce qui attend l’Egypte ?

Car Moubarak est devenu sourd nous dit l’Orient le Jour. Il refuse d’entendre Tahrir et la foule en colère se dirige vers le palais présidentiel.

Pour se rendre compte de l’exaspération des égyptiens, il suffit de regarder cette photo parue dans la revue américaine Foreign Policy. Ce jeune égyptien incrédule à l’écoute du discours de Moubarak.  Et ce témoignage de colère : "Nous devons le trainer hors de son palais." Le spectre de la violence plane plus que jamais sur l’Egypte.

La presse des Émirats, elle aussi, s’étonne de l’entêtement de Moubarak. Et la surprise est grande sur le visage de ces égyptiens à la une du journal The National. Aussi grande peut-être que celle de Barack Obama qui s’était hasardé à parler de "moments historiques" peu avant le discours de Moubarak.

L’administration américaine a été prise de cours selon le New York Times. Et un élément n’est pas de nature à rassurer les américains. Barack Obama comptait sur Souleiman pour faire le lien entre la population et le régime. Mais Moubarak a tiré vers le bas celui que les américains voyaient comme l’homme providentiel. Désormais la place Tahrir réclame le départ de Moubarak, mais des voix s’élèvent pour demander aussi celui de Souleiman.