Le général Souleimane, ancien chef du renseignement égyptien, a prêté serment samedi en tant que vice-président, un poste vacant depuis 1981. Ahmad Chafic, ancien ministre de l'Aviation civile, succède au Premier ministre démis hier soir.
AFP - Le président égyptien Hosni Moubarak a nommé samedi un vice-président et un Premier ministre, au lendemain de promesses de réformes et de la mise en place d'un nouveau gouvernement, après une journée d'émeutes particulièrement violentes et de manifestations contre le régime.
itLe président Moubarak a nommé un vice-président pour la première fois en 30 ans de pouvoir. Il a choisi le chef du Renseignement égyptien, Omar Souleimane, pour occuper ce poste, ont rapporté les médias officiels. La télévision a montré des images du président Moubarak et de M. Souleimane prêtant serment avant de faire le salut militaire.
La télévision avait annoncé peu auparavant que le président égyptien tenait une "réunion importante avec des responsables" au siège de la présidence.
M. Moubarak avait annoncé la veille des réformes et la mise en place d'un nouveau gouvernement, à l'issue d'une quatrième journée de manifestations et d'émeutes particulièrement meurtrières appelant à la chute du régime.
Le général Souleimane joue un rôle politique important depuis plusieurs années. Il est responsable de dossiers délicats de politique étrangère, notamment celui du conflit israélo-palestinien.
Ahmad Chafic, nouveau Premier ministre égyptien
Le président Moubarak a également nommé un Premier ministre pour succéder à Ahmad Nazif et choisi le ministre de l'Aviation, le général Ahmad Chafic, pour occuper ce poste, a annoncé la télévision d'Etat.
Ahmad Chafic est une personnalité généralement appréciée au sein de l'élite égyptienne, y compris de l'opposition. De nombreux analystes avaient évoqué son nom pour éventuellement succéder au président Moubarak en cas de vacance du pouvoir.
"Ni Moubarak, ni Souleimane, on en a assez des Américains!", a réagi la foule rassemblée sur la "Place de la libération" à l'annonce de la nomination du patron des Renseignements au poste de vice-président. Pour Ossama, un de ces manifestants, cette nomination "n'est pas le bon choix". "Souleimane est l'homme de Moubarak et cela ne reflète pas un signe de changement", ajoute-t-il.
Omar Souleimane faisait partie du "premier cercle", très étroit, de M. Moubarak, 82 ans.
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