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Depuis sa création en 1971 par Klaus Schwab, le forum économique mondial n'a de cesse de se développer et d'attirer chaque année de plus en plus de participants.

Depuis la crise financière de 2008, le forum économique de Davos aurait pu s’essoufler. Grand-messe du libéralisme, on y a longtemps prêché la déréglementation et la mondialisation effrénée.

Pourtant, le forum est en plein essor. Chaque année, une dizaine de réunions régionales sont organisées en Afrique, au Maghreb ou encore en Amérique latine. L’association qui gère le forum, the World Economic Forum (WEF) a multiplié ses effectifs par quatre en à peine dix ans. Un étage a même été construit au dessus du Centre des Congrès, le bâtiment abritant le forum, pour pouvoir y accueillir les caméras de télévision.

Et les dirigeants d’entreprise continuent de se bousculer pour pouvoir accéder au forum. En ces temps de crise, ils sont prêts à verser une cotisation annuelle de 42 000 francs suisses (environ 32 000 euros) ainsi que des droits d’entrée de 18 000 francs suisses (environ 14 500 euros) – montant qui couvre uniquement la participation de leur PDG à la réunion annuelle de Davos. Pour jouer un rôle plus important dans le forum, les « industry partners » et les « strategic partners » peuvent même verser jusqu’à 500 000 CHF (plus de 400 000 euros), voire plus - les montants exacts des participations restant confidentiels.

Alors pourquoi payer une telle somme ? Avant tout pour se faire des contacts dans le milieu des affaires mais également dans le monde politique, rencontrer des investisseurs, prendre le pouls d'un secteur, se faire connaître. Car les salons ont beau se multiplier dans le monde, comme les salons de l’automobile, les marchés de l’art… A Davos, c’est tout le gratin des affaires, tout secteurs confondus, que l’on peut rencontrer.

Certains viennent aussi tout simplement par habitude, comme si finalement, la crise de 2008 n’avait pas changé grand-chose. D’ailleurs, Nicolas Sarkozy aura bien du mal à convaincre les banquiers du bien-fondé de ses projets de taxations financières et de régulation du prix des matières premières. « Trop c’est trop » a lancé à Sarkozy le patron de JP Morgan,Jamie Dimon. A Davos, de la régulation oui… mais à petites doses.