
Accusés d'être à l'origine des colis piégés envoyés à plusieurs dirigeants européens, 13 membres présumés du groupe anarchiste grec Conspiration des cellules de feu comparaissent devant la cour antiterroriste siégeant à Athènes.
AFP - Le procès de treize membres présumés du groupe anarchiste grec Conspiration des cellules de feu, signataire du récent envoi de colis piégés à des dirigeants européens, s'est ouvert lundi devant la cour antiterroriste siégeant dans la prison athénienne de Korydallos.
Agés de 19 à 30 ans, les accusés, dont neuf comparaissent et quatre sont jugés par défaut, doivent répondre de l'accusation d'"appartenance à une organisation terroriste", passible de 10 à 25 ans de prison.
Le procès a débuté en banlieue ouest d'Athènes, dans une salle de la prison de Korydallos abritant la cour antiterroriste, composée de trois juges.
Lundi matin, un important dispositif policier était déployé autour du bâtiment. Au passage d'une voiture de police, une poignée de sympathisants a crié: "la passion pour la liberté est plus forte que toutes les prisons", a constaté une journaliste de l'AFP.
Peu après l'ouverture de la séance, une suspension a été prononcée après les protestations d'un accusé contre les contrôles d'identité menés par la police à l'entrée de la salle, qui freinent l'entrée des familles et amis des accusés.
Après la reprise de séance, les avocats ont dénoncé le fichage et la prise d'identité des personnes présentes à l'audience, qualifiée de mesure d'exception.
La Conspiration des cellules de feu, qui a emergé début 2008 avec un discours anarchisant, a revendiqué ou s'est vu attribuer des dizaines d'attentats, incendiaires puis à l'explosif visant magistrats, médias, décideurs et institutions économiques et politiques. Aucun n'a fait de mort.
Le plus récent, en forme d'avertissement au procès des Treize, a sérieusement endommagé le 30 décembre le siège du tribunal administratif d'Athènes.