
Deux jours après la chute de son gouvernement provoquée par le départ de ministres issus du Hezbollah, le Premier ministre libanais a promis de collaborer avec le président Michel Sleimane en vue de la formation d'un gouvernement.
AFP - Le Premier ministre libanais en exercice Saad Hariri a promis vendredi de collaborer "au maximum" avec le président Michel Sleimane à la formation d'un nouveau gouvernement, après la chute du cabinet provoquée par la démission des ministres du camp du Hezbollah.
Cette déclaration, retransmise à la télévision, est la première réaction de M. Hariri à la chute du gouvernement. Il était rentré au pays plus tôt dans la journée après une semaine de consultations internationales.
"Mes alliés et moi participerons aux consultations (pour nommer un Premier ministre) et coopérerons au maximum avec le président pour former un nouveau gouvernement conforme aux exigences de l'unité nationale", a-t-il dit à l'issue d'un entretien avec M. Sleimane.
"Je n'ai jamais cherché le pouvoir", a-t-il ajouté. "Entre le pouvoir et la dignité de ma famille et de ma nation, je choisis la dignité du Liban et des Libanais".
Le président Sleimane doit entamer lundi des consultations avec les groupes parlementaires pour nommer un nouveau Premier ministre.
La démission du camp du mouvement chiite fait suite à un bras de fer depuis des mois entre le Hezbollah et le camp de M. Hariri au sujet du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé d'identifier et de juger les responsables de l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri en 2005.
Le Hezbollah conteste cette instance, estimant qu'elle cherche à mettre en cause son mouvement. Et il fait pression sur Saad Hariri, fils de Rafic, pour qu'il désavoue le TSL, ce que ce dernier refuse.