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Otages français tués au Sahel : Paris maintient sa version des faits

Paris réaffirme que les deux corps des Français tués au Sahel après avoir été enlevés par des membres présumés d'Aqmi portent des impacts de balles. Depuis mardi, une polémique a lieu entre la France et le Niger sur les circonstances de leur mort.

Les corps des deux otages français tués au Niger portent des traces de balles et étaient entravés lorsqu'ils ont été retrouvés, a déclaré jeudi le porte-parole du ministère français de la Défense.

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"Un tir fratricide de l'armée française est exclu"
Otages français tués au Sahel : Paris maintient sa version des faits

Laurent Teisseire a évoqué lors d'un point de presse les constatations initiales faites au Niger des corps des deux Français tués samedi au cours d'une intervention armée française contre des islamistes qui les
avaient enlevés au Niger.

"Un des morts est décédé d'une balle dans la tête, le second avait des traces de balles et de brûlure importante", a dit Laurent Teisseire. "Les deux otages étaient entravés quand ils ont été retrouvés."

Rapatriés en France mercredi, les  corps des deux jeunes Français tués dans le Sahel ont fait l'objet d'une autopsie conduite sous l'autorité du parquet de Paris. Aucun élément sur les conclusions qui en ont été tirées n'a encore été communiqué.

Zones d'ombre

L'examen médico-légal est censé mettre un terme à une polémique naissante entre Paris et Niamey portant à la fois sur les circonstances de la mort des deux otages et sur l'intervention militaire menée par la France pour tenter de les libérer. 

Mardi en effet, des sources maliennes et nigériennes ont affirmé que "les corps étaient calcinés" et que des hélicoptères de combat français avaient tiré sur le convoi de véhicules des ravisseurs dans le nord du Mali, à une quinzaine de kilomètres de la localité malienne de Tabankor (35 km au sud de Ménaka), où des épaves de voitures brûlées ont été retrouvées.

Mercredi, le ministère nigérien de l'Intérieur a par ailleurs affirmé à l'AFP ne détenir "aucun terroriste" membre présumé d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) impliqué dans l'enlèvement des deux otages français, contrairement à ce qui avait été affirmé par Paris un peu plus tôt.

Le Premier ministre français, François Fillon, avait déclaré mardi que deux ravisseurs faits prisonniers avaient "été remis aux autorités nigériennes qui actuellement les interrogent avec le concours de la justice française". Le ministère de la Défense l'a réaffirmé mercredi en renvoyant aux propos de même teneur tenus par Alain Juppé, mardi à N'Djamena.