La France doit affronter les Danois, champions d'Europe en titre, en demi-finale du Mondial de handball. L'autre rencontre opposera la Pologne à la Croatie, qui a infligé sa seule défaite aux Tricolores lors du dernier match de poule.
AFP - Les handballeurs français, battus par la Croatie 22 à 19 mardi à Zagreb dans un dernier match de poule sans enjeu, affronteront le Danemark en demi-finale du Championnat du monde de handball, vendredi à Split.
Les Tricolores savaient depuis la victoire des Scandinaves face à l'Allemagne, en début de soirée à Zadar, qu'ils devaient l'emporter pour les éviter, ce qui n'était pas forcément une affaire par rapport à des Polonais en pleine réussite depuis trois matches.
"Les Danois sont costauds, ils sont champions d'Europe en titre, mais on a l'équipe pour les battre", a estimé Nikola Karabatic, encore bien présent avec quatre buts.
Si l'enjeu était donc quasi nul, l'ambiance elle était déjà celle des grands jours dans la superbe Arena Zagreb, avec 15.000 supporteurs presque tous vêtus du maillot à damier croate, un bel avant-goût de ce qui se produira dimanche en cas de présence du pays organisateur en finale.
C'est probablement à la présence de ces fidèles que les joueurs croates doivent le petit supplément de désir qui leur a permis de l'emporter dans une rencontre dont il n'y a strictement aucun enseignement à tirer pour l'avenir.
Le match des remplaçants
Comme prévu, les entraîneurs ont fait la part belle aux remplaçants afin de reposer leurs joueurs-clé. Côté français, le capitaine Jérôme Fernandez, qui a mal à l'épaule, a assisté au match depuis les tribunes, comme Didier Dinart. Le défenseur tente de se remettre d'une blessure à la cuisse en vue d'un possible retour pour le choc de Split.
Ainsi, l'ailier du Tremblay Sébastien Ostertag, l'arrière de Melsungen Franck Junillon, excellent (5 buts sur 6 tirs), et le gardien de Montpellier Daouda Karaboué, peu utilisés lors des sept premiers matches, étaient sur le parquet dès l'entame, rejoints rapidement par le Dunkerquois Sébastien Bosquet.
Même le tout jeune Chambérien Xavier Barachet, 20 ans, a joué pour la première fois en seconde période et a marqué son premier but en grande compétition.
Dans le camp croate, la star Ivano Balic, qui relevait en début de tournoi d'une blessure au dos et s'était légèrement tordu la cheville la veille, avait été lui aussi préservé.
Il y a eu du vrai handball, mais sans l'intensité des matches qui comptent, comme l'indique le faible nombre de buts marqués. N'ayant jamais été en tête (7-11 à la pause), les Bleus n'ont pas eu la tentation d'aller chercher un succès dont ils se souciaient comme de leur premier maillot de hand. Le score aurait même été plus sévère sans un grand match de Karaboué (19 arrêts).
"C'était un bon match non ? Il y avait une belle ambiance. On y a mis suffisamment de coeur pour que ce ne soit pas une parodie. Si on n'avait pas été présent on aurait pu prendre une tempête", a commenté Claude Onesta, qui n'avait pas perdu le sourire après cette première défaite.