Le ministre de l'Intérieur a estimé samedi que le passage à la nouvelle année s'était déroulé sans "aucun incident majeur". Il a également annoncé que 501 personnes avaient été interpellées et que 16 policiers avaient été blessés.
AFP - Cinq cent une interpellations mais "aucun incident majeur" : le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a dressé samedi matin le bilan de la Saint-Sylvestre tout en répétant qu'il ne donnerait pas de chiffres sur les voitures brûlées, phénomène marquant chaque passage à la nouvelle année.
Au total, 501 personnes ont été interpellées, "à la suite d'agressions ou de délits divers (405 en 2010 et 288 en 2009)", a détaillé M. Hortefeux dans un communiqué. Il a ajouté que la nuit du réveillon s'était déroulée "sans qu'aucun incident majeur n'ait été signalé sur l'ensemble du territoire national" et que "16 blessés sont à déplorer parmi les forces de l'ordre".
Le ministre de l'Intérieur a assuré que "ces résultats sont la conséquence de l'engagement très important, du professionnalisme et de la réactivité des 53.820 policiers et gendarmes mobilisés qui ont permis d'assurer une présence dissuasive et ont contribué au maintien de l'ordre public et au caractère festif de cette nuit".
Les incendies de voitures, particulièrement le 1er janvier ou le 14 juillet, sont un phénomène plutôt français, un délit passible d'une peine pouvant aller jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende.
M. Hortefeux a une nouvelle fois confirmé qu'aucun chiffre ne serait désormais communiqué pour ces deux périodes. "Il s'agit de mettre fin à cette tradition malsaine consistant à valoriser des actes criminels et le comportement de ceux qui incendient les voitures des honnêtes gens", a dit le ministre, ajoutant que le même dispositif avait été appliqué le 14 juillet 2010.
"Pour autant, ajoute le ministre de l'Intérieur, il ne s'agit pas de cacher ou de masquer une quelconque réalité". Un bilan annuel du nombre des voitures brûlées sera rendu public dans le courant du mois de janvier, a promis le ministre, lors de la présentation du bilan de la lutte contre la délinquance et de l'activité des services de police et de gendarmerie en 2010.
Il y a un an, le nombre des voitures brûlées pendant la nuit du Nouvel An, avait atteint 1.137, un chiffre voisin des 1.147 recensées l'année précédente, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
A Paris et dans les trois départements de la petite couronne (Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine et Val-de-Marne), le nombre des véhicules brûlés avait même diminué "dans des proportions sensiblement plus importantes qu'au plan national" (- 20 %), s'était alors félicité M. Hortefeux.
Cette année, un dispositif "évolutif" avait été mis en place en Seine-Saint-Denis par le préfet Christian Lambert afin de prévenir tout débordement avec plus de 1.500 hommes déployés sur le terrain en petites unités mobiles.
"Nous avons également travaillé en amont, de manière préventive, afin d'éviter les risques de feu de poubelle ou de voiture, en dégageant les carcasses et les poubelles", avait expliqué M. Lambert.
Par ailleurs, selon l'Intérieur, quelque 350.000 personnes ont participé aux festivités à Paris (270.000 en 2010 et 550.000 en 2009).
Enfin, le passage à l'année nouvelle a été l'occasion pour les Français d'établir un nouveau record dans l'envoi de voeux virtuels avec plus de 370 millions de SMS échangés chez les opérateurs de téléphonie mobile Orange, SFR et Bouygues Telecom.