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Paris a reçu une "preuve de vie" de l'otage français enlevé à Mogadiscio en 2009

Denis Allex, un agent des services de renseignement français enlevé le 14 juillet 2009, serait en vie. La DGSE (services de renseignement français) dit avoir reçu "une preuve de vie". Aucun détail n'a été donné sur son état de santé.

AFP - Les autorités françaises ont reçu le 6 décembre "une preuve de vie" du Français Denis Allex, agent des services de renseignement retenu en otage depuis le 14 juillet 2009 en Somalie, a-t-on appris mardi auprès de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).

"Aucun détail n'a été donné par les ravisseurs sur son état de santé, ni sur sa localisation ou ses conditions de détention", ont précisé les services, confirmant une information diffusée sur le site "Secret défense" du journaliste de l'hebdomadaire Marianne Jean-Dominique Merchet.

Cette preuve de vie a pris "la forme d'une réponse à une question personnelle", a indiqué la DGSE, sans fournir plus de détail.

La direction de la sécurité extérieure souligne qu'elle est "bien en contact avec les ravisseurs" de Denis Allex, mais que pour "des raisons évidentes de discrétion" les autorités ne souhaitent pas communiquer sur la teneur des négociations, "particulièrement difficiles".

Denis Allex, un agent des services de renseignement français, a été enlevé par un groupe islamiste le 14 juillet 2009 à Mogadiscio. Un autre Français enlevé le même jour avait retrouvé la liberté fin août 2009.

Selon Paris, ces deux officiers avaient pour mission de former des éléments de la police et la garde présidentielle. Les insurgés islamistes somaliens Shebab affirment pour leur part qu'ils étaient censés réunir des renseignements pour le gouvernement français, au profit des "forces de la croisade" en Somalie.

Les islamistes exigent notamment la cessation de tout support politique ou militaire de la France au fragile gouvernement somalien et le retrait de tous ses conseillers de Somalie.

Fin juin, le ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner avait indiqué que l'otage français pouvait alors être détenu dans la région autonome auto-proclamée au Puntland, dans le nord de la Somalie.

Huit Français sont actuellement retenus en otages dans le monde : cinq au Sahel, deux en Afghanistan et un en Somalie.