Les intempéries continuent de perturber les trafics aérien et ferroviaire britanniques. À l'aéroport d'Heathrow, un tiers des vols sont assurés ce mardi. Côté Eurostar, des milliers de voyageurs patientent toujours dans le froid.
AFP - Des milliers de passagers en attente d'un train Eurostar faisaient déjà la queue tôt mardi matin devant la gare de Saint Pancras, tandis qu'à l'aéroport d'Heathrow, seulement un tiers des vols étaient assurés.
Les températures de la nuit ont replongé dans la nuit sur la plupart du pays, sauf à
Londres, où le thermomètre s'est maintenu au-dessus de zéro. Les services météo ne s'attendent pas à voir la neige fondre avant plusieurs jours, mais le temps devrait s'adoucir après Noël.
Au sixième jour de la vague de froid qui frappe le pays, les autorités de l'aéroport londonien d'Heathrow, l'un des plus actifs d'Europe, ont prévenu qu'un tiers seulement des vols pourraient être assurés au moins jusqu'à mercredi 06H00 GMT. Une des deux pistes était toujours fermée mardi et les passagers étaient fortement incités à ne pas se rendre à Heathrow si leur vol n'était pas confirmé.
L'aéroport de Gatwick, près de Londres, qui avait fermé complètement lundi soir, a rouvert mardi à 6H00.
Côté Eurostar, la situation n'était guère plus réjouissante: à 07H00 GMT, une queue de plusieurs milliers de passagers s'étalait dans le froid sur plus d'un kilomètre autour de la gare et de la bibliothèque voisine, la "British Library".
"On nous a dit qu'il y avait quatre heures d'attente avant d'embarquer dans un train", expliquait à l'AFP Clara, une étudiante de 21 ans qui tentait de rejoindre sa famille à Paris pour Noël.
Il lui faut ajouter les quelque 4 heures de trajet, Eurostar ayant prévenu que compte tenu des vitesses réduites imposées par les intempéries, il fallait presque doubler la durée normale du trajet.
Des milliers de passagers prévus dans les trains vers Paris et Bruxelles dimanche et lundi ont dû passer la nuit à Londres, et se voyaient proposer de nouveaux créneaux horaires à partir de 5 heures mardi matin. Eurostar leur promettait un départ mardi dans la journée.
La compagnie a annoncé que les passagers bloqués à Londres se verraient rembourser leur nuit d'hôtel (à concurrence de 150 livres), taxis et repas "dans des limites raisonnables".
La presse britannique revenait en Une sur les difficultés dans les transports, mettant en cause une organisation défaillante, voire la responsabilité du gouvernement. "Et toujours pas un mot de notre Premier ministre, l'invisible Cameron", lançait le Daily Mirror.
"L'embarras national a tourné à l'humiliation", estimait The Independent.