Deux manifestants ont été tués lors des violentes émeutes qui ont éclaté, lundi, en marge du rassemblement organisé à Antananarivo, à l'appel du maire de la capitale, farouche opposant au président Marc Ravalomanana.
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AFP - Les émeutes qui ont secoué lundi la capitale malgache en marge d'une grande manifestation des partisans du maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, ont fait au moins deux morts civils, a annoncé mardi le chef des forces de sécurité de la Grande Ile.
"Le bilan en détail n'est pas encore disponible. Mais on a déploré deux morts civils hier lors des échauffourées à MBS", la chaîne de télévision privée du président malgache, a déclaré lors d'une conférence de presse le général Lucien Emmanuel Raharijaona, qui chapeaute l'état-major commun de l'armée, de la police et de la gendarmerie malgaches, l'EMMO/NAT.
"Il y a eu une dizaine de blessés du côté des forces de l'ordre mais on ne connaît pas le nombre de blessés au niveau de la population. Il n'y pas eu de mort du côté des forces de l'ordre", a ajouté le général.
Un premier bilan, établi lundi par le premier adjoint au maire, faisait état d'un mort, un jeune manifestant tué par balle.
Le général Raharijaona, qui commande la gendarmerie malgache, a annoncé que le dispositif sécuritaire de la capitale serait renforcé pour la nuit, ajoutant qu'aucune mesure de couvre-feu n'était prévue pour l'instant.
"L'armée malgache, la police et la gendarmerie sont prêtes à assumer pleinement leurs responsabilité; toutefois, elles tiennent à ce que les politiciens assument également les leurs si l'on veut parvenir à une situation de tranquillité pérenne", a-t-il affirmé.
"Il est fait appel à tous les citoyens sans exception de prendre leurs responsabilités afin d'aider les forces de l'ordre dans les meilleurs délais pour que la population puisse vaquer à ses occupations quotidiennes dans la sérénité", a-t-il ajouté.